L’accès Internet, principale source de revenus en ligne

Cloud
Information - news

Le cabinet d’étude Cesmo vient de publier une étude faisant un état des lieux du marché français des services de l’Internet et concernant à la fois les domaines de l’accès Internet, de l’hébergement et de l’intégration. On y apprend que l’accès Internet reste la principale source de revenus sur le marché des services.

Le marché des services Internet est resté dominé en 2001 par l’accès Internet avec 68 % des revenus contre 20 % pour le secteur de l’intégration Web et 12 % pour l’hébergement, estime le cabinet de conseil et d’étude Cesmo dans son étude intitulée « Internet en France : acteurs et enjeux de la chaîne de services ».

Mais si ces trois secteurs ont été marqués par une nette diminution des perspectives de croissance pour l’année 2001, l’accès Internet garde pour l’année 2002 de réelles perspectives de retour sur investissement notamment grâce à la multiplication des offres xDSL. Ces dernières, davantage rémunératrices, présentent un meilleur potentiel de développement en termes de services. L’attente de hauts débits avec les technologies xDSL est en effet très forte et sera un levier de développement essentiel pour de nouveaux services à valeur ajoutée (streaming, voix sur Internet, vidéoconférence…). Pour les fournisseurs d’accès, c’est aussi une plus grande liberté dans le packaging des offres (coûts d’abonnement, débits proposés…). Le Cesmo estime qu’on s’oriente progressivement vers la fin du modèle gratuit, dont la source de rémunération reposait sur la commercialisation de fichiers marketing, la publicité, le commerce électronique et les reversements aux opérateurs, pour laisser place à des modèles payants plus rentables. Aujourd’hui, les offres d’accès gratuit à Internet ne représenteraient pas plus de 10 % des abonnés.

L’hébergement en quête de valeur ajoutée

Côté hébergement, le marché représente près de 300 millions d’euros en 2001 et reste un élément pivot du marché Internet/intranet. « Les entreprises ont en effet évolué dans leur attitude à l’égard de leurs applications IP (« webisation ») avec des exigences supérieures en garanties de qualité et de disponibilité. Face à ces exigences, les offres d’hébergement ont su évoluer », explique le Cesmo. Trois solutions sont proposées aux entreprises. L’offre la plus basique (de colocation ou housing) qui consiste à fournir aux entreprises un espace sécurisé et de la bande passante, représente 15 % du marché. L’hébergement mutualisé, ou shared hosting, plus complet puisqu’il inclut des services d’administration et de gestion des plates-formes, représente lui aussi 15 % du marché. Enfin, le marché de l’hébergement dédié, qui garantit un niveau de sécurité et de disponibilité plus élevé puisque les ressources ne sont pas partagées, représente plus de 15 % du marché de l’hébergement Web en 2001 et devrait faire davantage l’objet en 2002 de confrontations entre opérateurs et intégrateurs. Selon Cesmo, les opérateurs participent largement à la croissance du marché de l’hébergement, avec 59 % de parts de marché. Ils s’orientent en effet de plus en plus vers des modèles de services à plus forte valeur ajoutée, comme le montrent les rachats d’intégrateurs ou de SSII : Digex par Worldcom, Debis IT par Siris T-System, Fluxus par British Telecom, Exodus par Cable & Wireless, Integra par Genuity, Fitec par Colt … « Ces rachats leur permettent de compléter leurs gammes de services et de se positionner plus légitimement sur des offres d’hébergement à plus forte valeur ajoutée face aux intégrateurs », explique un analyste du Cesmo.

Intégration : un marché en pleine consolidation

Le marché de l’intégration est quant à lui en pleine consolidation. Toutefois, il se complexifie, avec notamment la prise en compte accrue des problématiques de sécurité et l’émergence des services Internet avancés. En outre, selon le Cesmo, les projets Internet ne se réduisent pas à la communication mais sont bien plus des projets informatiques à part entière, intégrés dans une logique globale d’ERP, d’EDI, de SCM ou encore de CRM. Le secteur devrait néanmoins bénéficier à moyen terme des effets positifs du marché de la mobilité dans l’entreprise et de l’accès à distance des systèmes d’informations.