L’ARCEP compte sur Free pour mettre fin à l’oligopole des opérateurs télécom

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Le président de l’Arcep se félicite de l’arrivée de Free sur un marché des communications mobiles qu’il juge en « situation oligopolistique. »

Quatre opérateurs télécoms sur le marché, une situation commune en Europe

Autre similarité avec l’Europe, l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile.

Une réalité depuis de nombreuses années chez nos voisins allemands, espagnols et anglais (récemment passés de 5 à 4 opérateurs), a rappelé Jean-Ludovic Silicani.

Il n’y a donc pas de raison que le marché français des télécoms ne puisse soutenir l’arrivée d’un nouvel acteur, aussi agressif soit-il.

Une agressivité conforme aux attentes du régulateur et du gouvernement (pas forcément de tous ses membres cependant).

« L’offre de Free est conforme aux annonces formulées dès 2009 face à ses engagements [pour décrocher la licence mobile], donc, ce n’est pas une surprise« , soutient le président qui fait notamment référence à la séparation du service et du terminal, ainsi qu’aux tarifs.

Le porte-parole de l’Arcep avoue cependant, aux Echos (12/01), avoir été surpris par l’offre 60 minutes de voix à 2 euros qui risque de mettre un terme au tarif social à 10 euros.

Le régulateur n’en restera pas moins attentif aux obligations de couverture du territoire par le nouvel opérateur (dont le réseau 3G devra occuper 75% de la population début 2015), à la qualité de service et à la viabilité économique de son modèle.

Quant aux risques que les forfaits Free Mobile tuent la concurrence, Jean-Ludovic Silicani se veut rassurant.

D’abord parce que les opérateurs savaient depuis trois ans que Free proposerait au moins du 3 heures voix pour 20 euros.

Ils ont donc eu le temps de s’y préparer quitte à baisser leurs marges (et indirectement les dividendes versés aux actionnaires), toujours selon ses déclarations au quotidien économique.

Le président de l’Autorité ne croit pas non plus à des vagues de licenciements et souligne que les emplois dans le secteur ont cessé de baisser alors qu’ils diminuaient depuis 10 ans.

Conclusion, Free pourrait bien réussir là ou aucun MVNO (opérateur virtuel tel que Virgin Mobile ou La Poste Mobile) n’est parvenu à faire pencher la balance du marché.

« Nous attendons du quatrième opérateur de télécommunications qu’il participe à la fin de la situation oligopolistique« , a résumé Jean-Ludovic Silicani. Mission accomplie ? Réponse dans quelques mois.

 

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