Lars Hinrichs (Xing) : « Nous nous sentons très proche de la France »

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Le service de social networking, d’origine allemand, se montre très dynamique en Europe et confiant dans son modèle économique. Interview.

Vnunet.fr : Quel modèle économique a adopté Xing ?
Lars Hinrichs :
Nous misons sur un modèle commercial extensible financé par les abonnements que complètent les sources supplémentaires de recettes que sont la publicité et le commerce électronique, notamment les produits réalisés via Xing Marketplace et PremiumWorld. Nos membres ont le choix entre un abonnement de base gratuit et un abonnement Premium payant. À l’heure actuelle, Xing compte plus de 400 000 membres payants Premium [chiffres provisoires de la société Xing AG au 15 février 2008, ndlr] qui règlent un abonnement mensuel de 5,95 euros pour ainsi accéder à des fonctions et services plus poussés.

Vnunet.fr : Quels sont vos principaux concurrents en Europe ? Qu’en est-il de services américains tels que LinkedIn (concurrence en général et en particulier en Europe) ?
Lars Hinrichs :
Le marché de réseautage professionnel en ligne est un marché substantiel durable. Le fait que d’autres fournisseurs essaient aujourd’hui d’augmenter l’attrait de leur produit pour l’Europe prouve à quel point ce marché est stratégique et souligne le potentiel disponible pour une croissance supplémentaire. Nous sommes leader du réseautage professionnel en Europe et au mieux préparé à poursuivre notre expansion durable, à la fois de façon organique et par acquisitions stratégiques en Europe comme sur le continent américain. La société Xing AG est, de par le monde, la seule entreprise Web 2.0 à être cotée en bourse. Ce à quoi il convient d’ajouter que nous sommes, aujourd’hui déjà, numéro un en ce qui concerne la monétarisation de nos membres. Autre avantage décisif en Europe : le multilinguisme de Xing disponible actuellement en 16 langues. Aucun autre site destiné aux professionnels ne peut se flatter d’avoir des membres aussi actifs.

Vnunet.fr : Xing est-il assez fort pour se développer seul ou devrez-vous trouver un partenaire stratégique (par exemple en France) ?
Lars Hinrichs : l’abonnement Premium nous a permis, dès le début, de disposer d’un modèle commercial profitable et fonctionnel. Xing compte, aujourd’hui, plus de 400 000 clients professionnels prêts à payer pour avoir accès aux services Premium ; le nombre d’abonnés payants a ainsi augmenté de 60 % en un an. Et nous ne sommes qu’au début de notre croissance : en douze mois, nous avons acquis trois autres réseaux professionnels en Espagne et en Turquie grâce aux fonds collectés par notre cotation en bourse. Par ailleurs, fin 2007, de nouveaux modèles commerciaux tels que le commerce électronique et la publicité ont été introduits pour les membres de base. Actuellement, nous disposons, pour poursuivre notre croissance, d’environ 40 millions d’euros issus de la cotation en bourse et de fluidités réalisées par l’opérationnel. Les partenariats stratégiques sont, pour nous, une possibilité supplémentaire de renforcer notre présence sur certains marchés. Nous coopérons, par exemple, avec T-Mobile ou Yahoo : Xing sera ainsi partenaire du lancement européen du nouveau service mobile de Yahoo qui arrivera également sur le marché français au deuxième trimestre 2008.


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