L’ART se félicite de la qualité de service GSM

Mobilité

Jean-Michel Hubert, président de l’Autorité de régulation des télécommunications, estime que la qualité des réseaux GSM est globalement bonne. Les conclusions d’une enquête publiée par l’organisme révèlent toutefois des points noirs lors des heures pleines.

Lors d’une conférence qui s’est tenue le 1er décembre au Sircom, le président de l’ART Jean-Michel Hubert a dressé le bilan annuel du marché national des télécommunications. Il a notamment livré au public les conclusions d’une étude Directique sur la qualité des communications GSM en France. Cette enquête d’évaluation a été menée du 13 septembre au 26 octobre 1998 et fait le point sur la qualité d’environ 30 000 appels. D’entrée de jeu, le cabinet Directique reconnaît les limites de la démarche. Pour les trois opérateurs testés (Itinéris, SFR et Bouygues Telecom), les résultats peuvent varier en fonction de la bande de fréquence et du mobile utilisé. Cela dit, les conclusions se révèlent intéressantes. Durant six semaines d’essais, les 26 testeurs répartis sur le terrain ont permis de constater que les grandes villes de plus de 400 000 habitants sont pénalisées par leur importante densité de population durant les heures de bureau. « Le taux d’échec et de coupures en heure de pointe est environ le double de celui mesuré en heures creuses » dans ces agglomérations, selon Directique. Plus précisément, en heure de pointe, notamment entre 17 heures et 18 heures, les communications sur une durée de deux minutes au moins sont interrompues ou de mauvaise qualité (son inaudible, grésillements, etc.) pour un appel sur vingt, voire un appel sur dix dans les zones les plus denses ! Cela dit, parmi les appels réussis, on note une qualité souvent satisfaisante et même comparable au téléphone fixe pour 89% des appels chez Itinéris. Le pourcentage varie sensiblement selon que l’interlocuteur est dans la rue, en habitat ou en voiture. Chez SFR et Bouygues Telecom, 90% des appels réussis sont de bonne qualité dans les conditions évoquées (zone très dense, heures de pointe). Bref, des résultats homogènes.Les tableaux statistiques prennent en compte plusieurs types d’appels (fixe-mobile et mobile-mobile). Il ressort que les agglomérations de moins de 40 000 habitants profitent de communications de qualité, avec la présence accrue des opérateurs mais des volumes d’appels inférieurs lors des heures de pointe. Les conclusions ? Déménagez hors des grandes agglomérations et évitez d’appeler depuis un train de banlieue et encore moins d’un TGV (3 appels sur 10 échouent chez Itinéris, jusqu’à 6 appels sur 10 chez Bouygues Telecom !). En 1997, Directique se félicitait des progrès accomplis par les opérateurs et incite aujourd’hui l’ART à juger la situation globalement satisfaisante. Reste que même en diminution, les pourcentages d’échecs laissent présager le mécontentement de plus en plus d’utilisateurs. Avec plus de 17 millions d’abonnés et 880 000 nouveaux clients pour le seul mois d’octobre (voir édition du 23 novembre 1999), le moindre pour cent gagné vaut son pesant de réclamations en moins.Pour en savoir plus : L’ART et les chiffres Directique