Le 29 février risque de poser des problèmes

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Si le bogue du 1er janvier 2000 n’a pas eu les conséquences craintes, celui pouvant être occasionné par le 29 février pourrait lui ravir la vedette. Peu attendu, il a déjà commencé à provoquer des pannes ou des anomalies au Japon et en Océanie. En France, si les entreprises semblent bien préparées, des problèmes pourraient quand même intervenir.

Déçus que le passage du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000 ne se soit pas transformé en apocalypse informatique ? Le 29 février ne vous offrira pas grande compensation. En effet, l’année bissextile qu’est l’an 2000 avait été en général prise en compte lors de la mise à niveau des systèmes informatiques pour le passage fatidique de l’an 2000. Néanmoins, on s’attend bien à quelques problèmes résiduels, en particulier dans les petites structures, moins bien préparées que les grande entreprises. D’ores et déjà, des problèmes et dysfonctionnements ont été constatés au Japon, où certains ordinateurs chargés de calculer les prévisions météorologiques ont indiqué des taux d’hydrométrie record alors que le temps était au beau fixe. Certains distributeurs automatiques de la poste nipponne ont aussi refusé de reconnaître la date du 29 février. En Nouvelle Zélande, c’est le système de paiement par transactions électroniques qui aurait occasionné quelques frayeurs aux banquiers. Néanmoins ces bogues ont été aussitôt analysés et les correctifs ont été mis en place quelques heures à peine après leur découverte. En Europe et aux Etats Unis, les informaticiens sont sur le pied de guerre, mais la mobilisation na rien de comparable à celle de la dernière saint Sylvestre.

En France, la plupart des entreprises ont été sensibilisées à cette date du 29 février et on s’attend à quelques dysfonctionnements, mais rien de bien exceptionnel. Pour Armel Guillet, porte parole du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), concernant les entreprises membres de son organisation « les problèmes dus au 29 février ont été abordés dans le cadre des comités de réflexion pour le passage à l’an 2000 et les correctifs apportés en même temps que ceux concernant le passage du 31 décembre au 1er janvier ». Toutefois, début février, le Cigref a du lancer un nouvel appel à la vigilance, surtout à l’attention des retardataires qui avaient scindé la problématique an 2000 en deux. C’est principalement du coté des PME-PMI que les problèmes risquent d’être les plus importants. Pour Armel Guillet « c’est surtout en fin d’année que l’impact possible du 29 février va se faire sentir avec les clôtures comptables. En effet, certains logiciels qui ne compte pas le 29 février comme une date valide risque de considérer que l’année 2000 se terminera le 30 décembre et non le 31« .

Si le passage de l’année 2000 s’effectue donc en majorité sans encombre préjudiciable, une autre problématique pointe déjà avec le passage à l’Euro, d’usage obligatoire à partir du 1er janvier 2002. Et là, la situation est plus préoccupante, les entreprises ne semblant pas prendre la mesure des changements à effectuer. Toujours pour le porte parole du Cigref, « il s’agit d’un chantier énorme, avec une date buttoir non révisable (comme pour l’an 2000 d’ailleurs). Mais pour beaucoup d’entreprises, les inquiétude dues à l’an 2000 ont quelques peu occulté cet autre passage fatidique. De plus pour l’Euro, il s’agit d’effectuer une véritable transition, pas d’apporter de simples correctifs ». D’où l’inquiétude grandissante au sein du Cigref, en particulier vers les PME-PMI, ces dernières pensant que le 1er janvier 2002, c’est loin et que d’ici là, on a le temps de voir venir.

Pour en savoir plus :

le site du Cigref