Le Banias d’Intel privé de WiFi Dual Band

Mobilité

Processeur de nouvelle génération pour ordinateurs portables, le Banias d’Intel devait supporter les technologies de communication sans fil WiFi. Apparemment pour des histoires de réglementation, Intel décide de reporter la sortie du processeur dans son architecture initiale. Un retard qui risque de profiter à la concurrence.

Intel voulait frapper un grand coup en lançant le Banias (voir édition du 18 octobre 2002), un processeur de faible consommation pour ordinateurs portables qui devait supporter les protocoles de communication Dual Band WiFi 802.11a et b. Calexico, nom de code du chipset qui doit assurer la gestion du WiFi, aurait ainsi supporté les bandes de fréquence des 2,4 et 5 GHz offrant alors des débits de 11 Mbits/s (802.11b) et 54 Mbits/s (802.11a). Mais, selon notre confrère américain ZDNet qui cite un porte-parole de la société de Santa Clara, le Banias se limitera au 802.11b dans un premier temps.

La raison ? Le WiFi, technologie basée sur les ondes radio, n’est pas accepté par les différentes législations nationales comme il l’est aux Etats-Unis. En France, par exemple, il faut demander une autorisation préalable auprès de l’Autorité de régulation des télécoms (ART) pour installer une borne d’accès WiFi. La législation est cependant en pleine évolution (voir notamment édition du 27 novembre 2002). L’Airport d’Apple avait, en son temps, connu quelques déboires avec l’Administration française pour les mêmes raisons. Mais ce sont surtout des validations techniques qui semblent encore nécessaires sur le Calexico.

Intel perd l’avantage

Attendu à l’origine pour le premier trimestre 2003, le Banias agrémenté de Calexico en WiFi 802.11a ne sortira pas avant la seconde moitié de l’année. Banias s’intègre à la stratégie de déploiement du WiFi dans le monde, dont Intel se veut un acteur majeur (voir édition du 6 décembre 2002). Commercialisé auprès des intégrateurs, le duo « processeur + WiFi » aurait permis à Intel de prendre une longueur d’avance sur une concurrence techniquement un peu en retard. Cette remise en cause du lancement initial risque de leur faire perdre l’avantage acquis.