Le C3 de VIA franchit le gigahertz

Mobilité

Loin de la course à la fréquence que se livrent Intel et AMD, VIA poursuit tranquillement le développement de son processeur C3. Toujours basé sur le coeur Ezra, il franchit aujourd’hui le gigahertz. L’augmentation de fréquence est la principale évolution de cette puce gravée en 0,13 micron et à faible consommation.

Un peu plus d’un an après l’annonce par VIA Technologies des premières versions du successeur du Cyrix (voir édition du 29 mars 2001), VIA lance une nouvelle version de son processeur C3. Son évolution principale tient dans la fréquence. Basé sur le coeur Ezra, le nouveau C3 est cadencé à 1 GHz. Un bond de fréquence de 67 MHz par rapport au précédent C3 à 933 MHz. Ce qui le place au niveau, voire en dessous, des plus basses fréquences des Duron et Celeron desktop, pour un prix inférieur. Le C3 à 1 GHz est proposé « autour » (VIA n’ayant pas apparemment défini précisément ses tarifs) de 55 dollars pour mille unités alors que le Celeron 1 GHz s’affiche à 64 dollars et le Duron 1,2 GHz à 68 dollars.

Côté architecture, le processeur de VIA n’évolue pas : gravé en 0,13 micron, le C3 à 1 GHz s’installe sur socket 370 (compatible Pentium III et Celeron), dispose d’un bus frontal à 100/133 MHz, d’un cache de niveau 1 (L1) de 128 Ko complété par un L2 de 64 Ko, et supporte les instructions multimédias MMX et 3DNow! (mais pas le SSE2).

Un faible coût pour des performances suffisantes

Si les fréquences ne cherchent pas à rivaliser avec celles des puces d’Intel et AMD, rappelons que VIA s’appuie sur le faible coût de ses processeurs allié à des performances suffisantes pour les applications familiales. Par ailleurs, le taiwanais met en avant la consommation électrique réduite (5,7 watts) et le faible dégagement de chaleur (qui permettrait de se passer de ventilateur mais pas de radiateur) de son processeur pour séduire également le marché des serveurs et systèmes embarqués. Reste que les ordinateurs basés sur le C3 sont encore rares dans le commerce grand public. Si quelques-uns, comme Père-Noël.fr (voir édition du 14 septembre 2001), ont tenté l’expérience, les ordinateurs « VIA » n’ont pas réellement séduit les constructeurs en France. La nouvelle fréquence inversera-t-elle la tendance ?