Le CAC 40 face aux noms de domaine

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Les entreprises du CAC 40 veillent désormais à la protection de leurs marques au travers des noms de domaine. Toutefois, malgré des effort certains et un taux de cybersquatting en chute, elles sont encore trop nombreuses à oublier de réserver leurs noms les plus stratégiques. Bilan de l’année 2002.

Les 40 premières entreprises françaises affichent plus de maturité et de responsabilité face à la problématique des noms de domaines. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Loïc Damilaville, consultant chez DNS News Pro, une société spécialisée dans les noms de domaine. Ainsi, 20 % des noms en « .com » correspondant à des marques du CAC 40 étaient cybersquattés en 2000, contre 14 % en 2001 et 8 % en 2002. Concernant le « .net », la tendance est la même, le cybersquatting restant toutefois plus important. 28 % des noms en « .net » restaient cybersquattés en 2002, contre 34 % en 2000. 20 % des « .org » étaient piratés en 2002, contre 25 % en 2000. Aucun cas de piratage n’a été repéré en 2002 dans les noms en « .fr », comme en 2000 et 2001.

Loic Damilaville juge que si ces progressions sont satisfaisantes, trois sociétés sur quatre n’ont aujourd’hui toujours pas vraiment résolu leurs problèmes sur les noms les plus stratégiques. A ce jour, une société a protégé en moyenne 67 % de ses noms les plus intuitifs en « .com », « .net », « .org » et « .fr », contre 63 % en 2001 et 51 % en 2000.

17 % des entreprises possèdent tous leurs noms de domaine

La plupart des noms libres en 2001 (13 %) le sont toujours en 2002 (12 %). On constate que la part des sociétés possédant tous les dépôts de leurs noms varie peu : 19 % en 2002, 17 % en 2001. Reste que certains se sont faits les champions du nom de domaine, à l’instar de Vinci, Bouygues, TF1, Orange, Michelin, Vivendi Universal et Vivendi Environnement qui se sont assurés 100 % des adresses possibles.

La proportion de noms pointant vers le ou les sites officiels d’une société parmi toutes les combinaisons possibles en « .com », « .net », « .org » et « .fr » est passée de 34 % en 2000 à 42 % en 2001 et 48 % en 2002. Toutefois, près de 30 % de ces noms sont inactifs, une proportion qui passe à 40 % si on y intègre ceux qui pointent vers des pages d’accueil du type « En construction ». Toutefois, ce sont les « .com » et « .fr » qui se détachent nettement parmi les quatre extensions étudiées. Pour le « .com », 78 % des noms déposés par les sociétés pointent en 2002 vers les sites officiels, contre 79 % en 2000. Pour les « .fr », 75 % pointent en 2002 vers les sites officiels contre 79 % en 2000. 45 % des « .net » pointent vers les sites officiels en 2002, contre 18 % en 2000, et 35 % des « .org » contre 13 % en 2000.

Bon départ pour les « .biz » et « .info »

Un an après leur lancement, l’étude s’intéresse aussi aux « .biz » et « .info ». Ainsi, 66 % des noms potentiels en « .biz » et « .info » ont été déposés. Mais si 16 % des « .biz » pointent vers les sites officiels, 64 % sont totalement inactifs. Le « .info » suit la même tendance avec 67 % d’adresses inactives.