Le Cigref dresse le bilan du passage à l’an 2000

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Affichant le bilan des dépenses pour le passage à l’an 2000, le Club informatique des grandes entreprises françaises critique le comportement laxiste des éditeurs de logiciels.

Réalisé en douceur, le passage informatique à l’an 2000 aura finalement pris des allures de pétard mouillé. N’empêche, la crainte d’une paralysie des systèmes informatiques aura contraint les 100 plus grandes compagnies françaises à dépenser 21 milliards de francs pour mettre à jour leur matériel et leurs applications avant l’échéance du 1er janvier.

En dressant le bilan de ce grand chambardement trois mois après la date fatidique, le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) signale que plus de la moitié (60 %) du budget à été consacré à la main d’oeuvre, à travers l’embauche de personnel dédié ou le recours à des sociétés informatiques extérieures. Alors que 7 milliards de francs ont servi à mettre à jour les logiciels et les équipements, pas moins de 5 autres milliards de francs ont été dépensés pour vérifier les logiciels et les ordinateurs des éditeurs et constructeurs.

D’où la colère du Cigref, qui fait remarquer que ces éditeurs ont été alertés à partir de l’été 1995 des risques d’une datation à deux chiffres. Leurs mises à jour ont été effectuées tardivement, parfois courant décembre, avec souvent des informations livrées au compte-goutte. « Ce comportement oblige à penser que les produits livrés le sont sans être passés par des tests de qualité suffisants », regrette le Cigref dans un communiqué. Selon l’organisme, trop de professionnels rejettent sur l’utilisateur final la phase de détection des bogues, qu’il faut en plus réparer avec des services de maintenance payants. « Ce business model inacceptable et inéquitable doit être remis à plat. Le plus tôt sera le mieux », fait savoir le Cigref. A bon entendeur…

Pour en savoir plus : Le Cigref