Le CMOS 9S pour le PowerPC ?

Mobilité

Big Blue passe à 0,13 micron : une gravure 800 fois plus fine qu’un cheveu humain ! Si aucun commentaire n’a été fait sur le portage de cette technologie sur les PowerPC utilisés par Apple, l’avance prise par IBM pourrait avoir des effets sur la vitesse de ces processeurs…

IBM réunit pour la première fois dans un seul processus, intitulé CMOS 9S, trois technologies qu’elle maîtrise (voir édition du 12 décembre 2000). La firme est particulièrement bien placée de ce point de vue : il s’agit de la première entreprise privée en termes d’investissements destinés à la recherche. Ceci lui permet d’avoir plusieurs années d’avance sur ses concurrents. « Notre nouvelle recette de fabrication intègre plus que jamais des ingrédients plus complexes et de haute performance sur nos puces », déclare Bijan Davari, le vice-président chargé de la technologie et des produits émergents d’IBM. « Cette technologie unique peut aider à répondre à la très forte demande pour des produits plus performants et intégrant plus de fonctions. L’intégration du SOI, du cuivre et l’isolation basse offrent une puissante combinaison de technologies nous permettant de maintenir notre avance de 2 à 3 ans ».

Quelles applications pour le CMOS 9S ?

Quelles conséquences sur les PowerPC ? C’est bien là le problème ! IBM n’a pas apporté de réponse à cette question. De plus, Big Blue ne produit pour l’instant pour Apple que des G3, destinés aux produits grand public. Les G4 sont restés un sujet de discorde entre lui et Motorola qui ne voit pas l’architecture de la même manière. Si l’application de ce nouveau processus de fabrication se fait sur les G3, ceux-ci risquent fort de surclasser les G4 en fréquence, alors même que les G4 proposent un coeur de calcul plus récent et plus optimisé ! Et le fait même que Steve Jobs ait laissé planer le doute sur la réduction de la différence perçue de la vitesse des puces embarquées dans les machines d’Apple courant 2001 (voir édition du 6 décembre 2000), tend à laisser penser que la technologie CMOS 9S pourrait y être rapidement appliquée.

Au-delà du problème technologique, il restera le problème marketing (voir édition du 1er décembre 2000) ! Comment faire pour vendre des machines destinées à des professionnels et équipées de processeurs aux fréquences inférieures à celles des puces des produits d’entrée de gamme  ? Tout le monde n’a pas une culture technique… peut-être faut-il mettre encore plus en avant le Velocity engine ? A moins qu’il faille abandonner le G4 de Motorola pour se retourner vers les produits d’IBM ? Quel casse-tête !

Pour en savoir plus :

Le site de l’électronique d’IBM (en anglais)