L’e-commerce dans la crise, que va changer le statut d’auto entrepreneur ?

Mobilité

Tribune libre de Marc Schillaci, fondateur d’Oxatis (plate-forme de création de sites marchands)

Les chiffres le montrent, le secteur du e-commerce semble peu affecté par la crise, tant du côté des vendeurs, avec un chiffre d’affaires global de 20 milliard d’euros en 2008*, que du côté des e-commerçants, puisque le nombre de création de sites continue d’augmenter, avec 30% de sites en plus en 2008, pour atteindre les 48 500 points de vente virtuels.

Si le e-commerce semble défier la crise, c’est notamment parce qu’il constitue un canal de distribution supplémentaire, nécessitant un investissement raisonnable dont on peut mesurer la rentabilité. Un canal de vente disponible 24h/24, ouvert sur le pays et le monde entier, compatible avec les notions de proximité du petit commerce.

Il faut ici distinguer 3 sortes de commerce en ligne :

–          Les hypermarchés du web (Amazon, La Fnac, la Redoute,… ), qui font en ligne ce qu’ils savent faire dans la vie : prix cassés, publicités, produits dits de masse.

–          Les particuliers qui vendent sur les places de marché comme eBay et Price Minister.

–          Le e-commerce traditionnel, qui se distingue par des produits souvent de meilleure qualité, la connaissance des articles vendus, la fonction de conseil client, la réactivité et la proximité avec les clients.

La valeur ajoutée du petit e-commerce, évoquée plus haut, peut se révéler sur internet grâce aux fonctionnalités techniques des plateformes e-commerce. Par exemple, des fiches produits détaillées, un panier d’achat, plusieurs sortes de moyens de paiement mais surtout des outils de relation clients (envoi de newsletters ciblées,  numéro de téléphone non surtaxé, promotions, qualité de services).

Nouveau canal de distribution, le commerce en ligne s’adresse bien aux professionnels du commerce (commerçants, artisans, TPE, PME), ce que beaucoup semblent oublier. Dans e-commerce, il y a bien le mot commerce ! D’ailleurs, 70% des vendeurs en ligne** exploitent une activité ou un commerce « en dur » en plus de leur activité de vendeur en ligne.

Les commerçants et entreprises qui ajoutent un canal de vente à leur activité ont déjà un statut et un régime fiscal adapté. Le grand changement, c’est que le nouveau statut de l’auto entrepreneur, sorti en janvier 2009, permettra une professionnalisation des particuliers qui vendent sur les places de marché.

 *Source Fevad 2008

**Selon les résultats de l’enquête « Le Profil du E-Commerçant », effectuée par Oxatis en janvier 2009


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