Le comparateur de prix Quiestlemoinscher rouvre ses portes sur le web

Mobilité

Le site web a été refondu pour répondre aux exigences juridiques qui lui
avaient fait défaut lors de son premier lancement.

Le comparateur de prix Quiestlemoinscher.com du groupe de grande distribution E.Leclerc renaît de ses cendres. Le site a été relancé le 17 novembre. Le 7 juin dernier, sur saisine en référé du groupe Carrefour, le tribunal de commerce de Paris avait ordonné la fermeture de Quiestlemoinscher.com pour le motif de pratiquer de la « publicité comparative illicite« .

La première version du site avait pour ambition de montrer quelle enseigne proposait les prix les plus bas par zone géographique. L’initiative avait été décriée par les concurrents du groupe E.Leclerc, en particulier par le groupe Carrefour qui avait porté plainte, mais aussi des associations de défense des consommateurs pour diverses raisons : manque de transparence dans la méthodologie, doutes sur la réelle représentativité?

Aujourd’hui, Quiestlemoinscher.com revient sur le Net. Le site web a été développé sur deux mois et demi et refondu pour répondre aux exigences juridiques qui lui avaient fait défaut lors de son premier lancement. « La recherche des prix par zone de chalandise a été supprimée de même que la comparaison par MDD (Marques de distributeurs)« , indique Valérie Legat, directeur général de Business Lab, la web agency qui a pris en charge la nouvelle version du site.

414 469 relevés des prix de 1 536 produits

Quiestlemoinscher.com propose aujourd’hui 414 469 relevés des prix de 1 536 produits vendus dans les magasins E.Leclerc et dans sept autres enseignes : Auchan, Carrefour, Champion, Cora, Géant, Intermarché et Système U. « En tout les prix de 355 magasins ont été relevés« , précise Valérie Legat. Les produits concernés sont des produits de consommation courante comme les boissons, le non-alimentaire ou les produits frais.

La refonte a été pensée et accompagnée par le cabinet BIPE, société d’études et de conseils indépendante, chargée de certifier la méthodologie et le traitement des données. Michel-Edouard Leclerc avait annoncé souhaiter relancer « très rapidement » ce site Internet. C’est aujourd’hui chose faite. « L’enjeu : briser la loi du silence sur les prix pour redonner des repères aux consommateurs« , souligne Michel-Edouard Leclerc dans une note publiée sur son blog.

Objectif : reconstruire un comparateur en procédant par étape. C’est ainsi que la société portugaise Pole Communication « a délégué, en France quelques 300 personnes qui ont été chargées de relever les prix de 1 536 produits de marques nationales dans 355 magasins de 8 enseignes de la grande distribution française« , précise Michel-Edouard Leclerc sur son blog.

De nouveaux critères méthodologiques

Une arborescence de critères méthodologiques a été mise en place. Michel-Edouard Leclerc donne les éléments clés de cette arborescence par critère. Premierement : « garantir une comparabilité des prix » par grandes marques nationales. Deuxième critère « une représentativité des prix : les 1 536 articles dont les prix sont relevés sont détenus en moyenne, à des taux de 96 à 99 %, par tous les magasins relevés« . Autre élément : « la représentativité des magasins. L’échantillon des magasins visités est, selon le BIPE, représentatif de la structure nationale de chaque enseigne« . Quant à « l’objectivité de la méthode, le BIPE s’est chargé de contrôler la rigueur dans la collecte et le traitement des données, l’égalité de traitement entre les enseignes et l’indépendance des prestataires en charge des relevés de prix et du calcul des comparaisons« .

Enfin, dernier critère : l’aspect significatif des résultats. « C’est un élément essentiel qui établit la crédibilité d’une publicité comparative : pour ce faire, le comparateur indique systématiquement le nombre de magasins et le nombre de produits à partir desquels s’effectue chaque comparaison entre enseignes. Lorsqu’un produit est présent dans moins de 30 magasins d’une même enseigne, l’écart de prix n’est pas calculé car jugé statistiquement non significatif« .