Le Congrès américain va enquêter sur l’autocensure de Google en Chine

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Google ainsi que Microsoft, Yahoo et Cisco sont invités par le Congrès américain à s’expliquer sur leur attitude vis-à-vis de la censure.

Google, Microsoft et Yahoo vont faire l’objet d’une enquête menée par un comité issu du Congrès américain sur la censure de leurs services Internet respectifs en Chine. Chris Smith, président du comité chargé des droits de l’Homme, a annoncé qu’il tiendrait le 16 février prochain une audition visant à étudier l’attitude des sociétés technologiques américaines vis-à-vis des citoyens chinois.

« Il est choquant que Google, dont la doctrine d’entreprise est ‘Ne soyez pas malveillant’ [‘Don’t be evil’], se montre malveillant en contribuant à la politique de censure de la Chine pour gagner quelques dollars », a déclaré le représentant républicain du New Jersey. « Cette politique d’obstruction à la libre circulation de l’information est une entrave au développement de la démocratie et de la justice. De nombreux Chinois ont connu l’emprisonnement et la torture pour avoir lutté pour la vérité et Google collabore aujourd’hui avec leurs persécuteurs. »

Google, Yahoo, Microsoft et Cisco sont donc invités à se rendre à cette audition afin de s’expliquer sur leurs comportements. Seront également présents James Keefe, conseiller pour la Chine du Département d’Etat américain, Julien Pain de Reporters sans Frontières et Harry Wu, représentant de la Laogai Research Foundation.

Des indiscrétions vis-à-vis des internautes américains

En début de semaine, le sénateur démocrate Patrick Leahy a également adressé une lettre au ministre de la Justice américain Alberto Gonzales pour obtenir des informations sur les injonctions envoyées par le ministère à quatre grandes sociétés Internet, priées de fournir des données sur les recherches effectuées par des millions d’Américains. Le membre démocrate du Comité Juridique a demandé quel type d’information le ministère de la Justice souhaitait obtenir, comment il comptait les utiliser tout en respectant la vie privée et les droits civils des citoyens américains et si le ministère comptait adresser d’autres injonctions à des sociétés Internet détenant des informations personnelles sur les internautes.

(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 26 janvier 2006)