Le coup de gueule de Steve Ballmer contre l’iPod

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Le P-DG de Microsoft a provoqué un tollé chez les utilisateurs d’iPod en déclarant que la majorité de la musique stockée sur ces baladeurs était acquise illégalement.

Les critiques proférées par Steve Ballmer à l’encontre de l’iPod ont causé une certaine effervescence parmi les utilisateurs du baladeur numérique d’Apple : le P-DG de Microsoft a affirmé lors d’une conférence de presse à Londres que « la majorité de la musique stockée sur un iPod est volée ». Les sites d’informations, les webzines et les blogs ont répercuté presque immédiatement ce coup de gueule du patron du premier éditeur informatique mondial. Le mécontentement de ces utilisateurs, qui se répartissent indistinctement entre plates-formes Mac et Windows, s’est surtout manifesté après que l’édition en ligne de Silicon.com a titré : « Les utilisateurs d’iPod sont des voleurs, dit Ballmer ».

Le DRM au coeur du débat

Ces commentaires concernent principalement la question de la gestion des droits numériques (digital rights management ou DRM). Steve Ballmer a cherché à souligner que Microsoft n’était pas hors course, même si l’éditeur a pris un peu de retard dans la mise en place d’une solution complète capable de rivaliser avec celle d’Apple. Microsoft travaille toujours à l’amélioration de sa technologie de DRM pour rendre les fichiers musicaux plus difficiles à copier, tout en facilitant leur utilisation sur des baladeurs. La firme ne nie pas que les baladeurs fonctionnant avec son système de DRM peuvent eux aussi abriter ces fichiers MP3 si décriés, principal format d’échange de musique sur les réseaux peer-to-peer et que l’iPod est également capable de lire.

Surtout, le coup de colère du P-DG de Microsoft est emblématique de la difficulté que l’éditeur rencontre dans la mise en place d’une solution capable de profiter de la maturité du marché. Ballmer en est conscient, lui qui admet que des lecteurs à moins de 200 dollars sont prêts à être commercialisés (voir édition du 5 octobre 2004). De l’aptitude de Microsoft à boucler sa solution dépendent les offres de musique en ligne et de baladeurs numériques associés. Pour l’instant, l’éditeur s’est montré incapable de fournir à l’industrie une solution fonctionnelle et sécurisée d’utilisation de la musique numérique.