Le CSA veut encadrer la publicité sur les services SMS destinés aux jeunes

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L’organe de régulation audiovisuel veut protéger le jeune public face aux spots susceptibles « d’abuser de sa crédulité et de son inexpérience ».

Publicité et SMS ne font pas toujours bon ménage. La newsletter du mois de mars du BVP, une association de professionnels pour une « publicité responsable » en prônant une auto-régulation du secteur, indique que le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) affiche sa vigilance vis-à-vis de la publicité des services SMS, en particulier celle s’adressant aux mineurs.

Dans le cadre de son groupe de travail « Publicité », l’organisme français de régulation de l’audiovisuel souhaite protéger le jeune public des communications publicitaires qui lui sont adressés, « notamment celles susceptibles d’abuser de sa crédulité et de son inexpérience ».

Le CSA a fait part de son intention de publier une recommandation visant à prévoir des conditions de programmation en dehors des horaires et programmes destinés aux mineurs pour les messages en faveur de services SMS annonçant des prédictions diverses, des affinités amoureuses, etc.

Tarification obscure

Le BVA s’intéresse à ce sujet car il souhaiterait améliorer « considérablement » la lisibilité des mentions relatives aux conditions tarifaires de ses services. Ce type de services SMS devrait notamment se plier à la recommandation du BVM « Mentions et renvois » entrée en vigueur le mois dernier.

Dans ce document figurent des règles publicitaires relatives aux mentions des prix qui devraient être « lisibles, intelligibles et transparentes quel que soit le support ». Des recommandations qui sont loin d’être tranposées dans la réalité en ce qui concerne les services SMS. Le volet des règles spécifiques liées aux mentions rectificatives est intéressant, en particulier lorsqu’elles se rattachent à un prix de base (introduit généralement par l’expression « à partir de… »).

Les services SMS entrent souvent dans ce cadre avec un prix pour l’envoi du SMS d’envoi (tarif normal) sur lequel se greffe ensuite un second prix SMS Plus (surfacturés avec divers paliers tarifaires). Résultat : il est souvent difficile de savoir combien coûte réellement l’acquisition d’une sonnerie ou d’un logo ou bien le fait de discuter sur un service de chat par SMS. Même si les éditeurs ont trouvé une parade en estampillant des mentions du genre « Mineurs, demandez l’autorisation à vos parents avant d’appeler » sur leur publicité papier, la protection contre les dérives demeure vraiment limitée.


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