Le flop des ‘.nom.fr’…

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L’Afnic proposera à partir de ce vendredi 1er décembre et jusqu’au 31, l’enregistrement gratuit des noms de domaine en « .nom.fr ». Seul hic : il faut passer par un prestataire. Le service est gratuit pendant un an, ensuite il faudra payer. Au final, l’intérêt est franchement limité, d’autant plus que de nouveaux noms de domaine internationaux seront bientôt disponibles.

Depuis un an et demi, l’Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération) propose aux particuliers d’enregistrer leur nom de domaine. Ainsi, Mme Raymonde Michu peut créer son site perso dont l’adresse sera « www.michu.nom.fr ». De la même manière, vous pourrez envoyer un e-mail à cette brave dame en lui écrivant à une adresse du type raymonde@michu.nom.fr. Pas mal, mais pas franchement convaincant. D’ailleurs à ce jour, d’après les statistiques de l’Afnic, seules 400 personnes ont enregistré leur « .nom.fr ».

130 hébergeurs en intermédiaires

Pour cela, l’Afnic ne fait pas tout le travail, il faut passer par un prestataire chargé de l’hébergement. « Si on ne devait pas passer par un hébergeur, cela reviendrait à faire une réservation. Avec tous les conflits liés aux noms de domaine que l’on connaît, nous ne pouvons procéder de la sorte », explique une porte-parole de l’Afnic. Donc il faut s’adresser à un hébergeur. Sur les 130 qui participent à l’opération, seule une petite vingtaine a mis en place des opérations spéciales comprenant des « packs gratuits ». C’est le cas du Centre direct du multimédia, situé à Limours et qui a déjà enregistré une dizaine de demandes. Son directeur, Sylvain Dietrich, s’en réjouit : « C’est nouveau pour nous, cela permet aux gens de nous connaître, de visiter notre site. Si fin décembre nous atteignons les 100 clients, nous serons ravis. »

Le Centre direct du multimédia propose un hébergement de 5 Mo et 3 adresses e-mail. Rien à voir avec ce que l’on peut trouver en gratuit sur Internet, avec certaines offres non payantes – mais avec publicités – hébergeant plus de 100 Mo. « Ce n’est pas comparable, » juge Sylvain Dietrich qui ajoute : « Nos boîtes e-mail sont illimitées en envoi et nous garantissons un service. Nous n’imposons pas de pubs, par exemple. » Soit ! Chaque prestataire détermine les services qu’il souhaite proposer et fixe lui-même ses tarifs. D’où le message de l’Afnic : « Ne pas hésiter à consulter plusieurs prestataires avant de se décider. » Dans le cas du Centre direct du multimédia, à partir du premier décembre 2 001, l’abonnement coûtera 155 francs par an et l’hébergement 45 francs par mois…

Quel intérêt face aux offres concurrentes ?

Alors que l’on trouve des services d’hébergement et de messagerie gratuits sur Internet, que l’on peut enregistrer gratuitement son nom de domaine chez certains registrars tandis que d’autres se chargent gracieusement de rediriger les requêtes vers votre adresse. Alors que quasiment tous les FAI (fournisseurs d’accès à Internet) offrent l’hébergement de vos pages perso et toute un flopée d’adresses e-mail. Alors que la Poste propose une adresse e-mail gratuite et que les webmails sont légion. Alors qu’un « .name » devrait bientôt faire son apparition… On se demande vraiment quel est l’intérêt d’enregistrer son « .nom.fr ». « C’est pour être visible, indépendant. De plus tout le monde est référencé dans notre annuaire, » soutient l’Afnic. Pourquoi pas.