Le format graphique PNG se refait une santé

Mobilité

Plus performant que le Gif et libre de droits, le format PNG ne s’est pourtant jamais vraiment imposé sur le Web. Le W3C vient de valider une deuxième révision augmentant ses chances de déploiement en ligne.

Le W3C, l’organisme de standardisation des formats du Web, a validé le 10 novembre 2003 la deuxième révision du format Portable Network Graphics (PNG). Cette nouvelle révision corrige les erreurs de ce format graphique créé en 1996 et apporte des ajustements mineurs. Libre de droit, le PNG avait été créé pour faire face aux exigences d’Unisys qui réclamait des droits sur l’utilisation du format Gif (voir édition du 14 septembre 1999). Celui-ci exploite un algorithme de compression, le Lempel-Ziv-Welch (LZW), dont la société revendiquait les droits. Après avoir laissé la diffusion du Gif se poursuivre librement, notamment en ligne, Unisys s’était mis à réclamer des droits d’exploitation.

Un format assez peu répandu

Mais, malgré sa gratuité et ses qualités, le PNG n’a jamais vraiment réussi à s’imposer. Une requête sur l’outils Images de Google renvoie 923 000 fichiers au format PNG contre plus de 12 millions pour le Gif et 21 millions pour le Jpeg. Pourtant, le PNG gère 16 millions de couleurs (256 pour le Gif) et la transparence, entre autres. Mais son support quelque peu aléatoire par les navigateurs de l’époque a fait pencher les éditeurs de sites vers des formats plus courants.

De plus, le brevet d’Unisys a pris fin en juin 2003 aux Etats-Unis (2004 pour certains pays d’Europe, d’Asie et le Canada), justifiant d’autant moins l’existence du PNG. Pourtant, selon le W3C, celui-ci est aujourd’hui parfaitement supporté par plus de 60 navigateurs, 180 visualiseurs d’images et plus de 100 éditeurs graphiques. Le PNG se retrouve donc aujourd’hui à armes égales avec ses concurrents pour s’imposer sur le Web.