Le ‘Golden Master’ de MacOS X enfin prêt !

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Après des années de recherche et quelques reports, Apple vient d’annoncer qu’elle se jetait à l’eau ! 17 jours avant qu’il n’arrive en rayon, le code de son « nouveau » système d’exploitation, celui qui mérite d’être vendu, a été sélectionné. Les usines de pressage peuvent donc se mettre en route pour atteindre l’objectif de production dans les temps… Apple tiendra-t-elle ses délais ?

C’est mercredi 7 mars qu’une dépêche d’Apple annonçait le « Golden Master » de MacOS X, c’est-à-dire une version finale du code source qui ne sera plus modifiée. Il reste donc, en résumé, à presser les CD-Rom, imprimer l’écrin, soigner la présentation, emballer l’ensemble, charger les camions et livrer le tout au magasin le plus proche de chez vous. Très faisable, même quand on prend un peu de marge pour éviter des aléas industriels ou de distribution. Ce sont les pays de la zone Pacifique qui profiteront d’ailleurs les premiers du nouvel OS : Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, entre autres. Au matin du samedi 24 mars, lorsque l’Europe se réveillera , les premières réactions abonderont déjà au Japon. Enfin, la Californie et l’Alaska feront partie des derniers Etats servis.

Les délais annoncés seront-ils tenus ?

Toujours est-il que les commentateurs se posent déjà la question de savoir si Apple tiendra ses délais ! Il faut dire que la firme n’a pas habitué ses clients, ni ses observateurs, à pouvoir livrer ses systèmes très rapidement après leur annonce ces derniers temps… Les réactions sont assez surprenantes. Comme celle d’un commentateur réputé comme Chris Le Tocq, du Gartner Group : « Trois semaines pour atteindre les canaux de distribution, c’est inhabituel, mais pas impossible. Je pense que vous pourrez commander sur le site d’Apple à la date de sortie, mais qu’il sera plus difficile d’acheter MacOS X dans les magasins en raison de la logistique que cela implique. » Outre le fait que MacOS X est déjà en commande sur l’AppleStore, un décryptage s’impose : apparemment Le Tocq a été traumatisé par les aléas de distribution des start-up américaines et applique ce modèle à Apple. « Même si les Etats-Unis sont grands, aucune contrainte logistique n’obligerait la firme à être en retard, hors événement extraordinaire. Idem pour les versions devant être disponibles ailleurs dans le monde », nous a indiqué un expert, ancien conseil de la logistique d’un grand distributeur, sous couvert d’anonymat. Ajoutons que le premier lancement de MacOS X est confidentiel : Apple ne le communiquera pas intensément. Les volumes demandés ne devraient pas atteindre des seuils de rupture de stocks.

L’annonce de la sortie de MacOS X fait couler beaucoup d’encre. Pour certains, le système n’est pas encore réellement prêt et la firme à la Pomme, sous la pression de ses piètres résultats financiers lors des derniers trimestres (voir édition du 18 janvier 2001) pousserait la sortie du produit pour dégager des revenus en s’appuyant sur les plus fidèles de ses clients qui vont se ruer sur leur copie. Le fait est qu’Apple a confirmé qu’il manquerait certaines fonctionnalités sur la première version du système, sans toutefois préciser véritablement lesquelles. Une seule chose semble assurée : le support complet des DVD manquera et ne devrait pas apparaître avant la version de MacOS au nom de code « Puma » qui apparaîtra sur les ordinateurs en sortie d’usine à l’été prochain. Aucune autre information n’a filtré, concernant la fonction de veille sur les Mac portables, iTunes, iDVD ou iMovie, qui manqueraient sur la première version du système (« Cheetah », dans la codification Apple) si on veut bien en croire la rumeur (voir édition du 1 mars 2001).

Quitte ou double pour Apple

Bref, l’anticipation des observateurs de la firme est trop grande pour être honnête. Mais ces « fuites » font évidemment les gorges chaudes des commentateurs les plus bavards, relayés par exemple par CNet, qui prennent en référence la façon dont Microsoft ou Sony s’organisent pour lancer leurs produits? Une erreur à ne pas commettre, en raison des différences de fonctionnement, de public et de marchés auxquelles ces firmes s’adressent. Tout cela crée une jolie cacophonie qui aurait tendance à noyer l’information principale : après des années d’efforts et des reports successifs, Apple tient son « joker », la carte maîtresse sur laquelle elle prend tous les risques pour évoluer, ou pour disparaître !

Pour en savoir plus :L’annonce du lancement de MacOS X sur le site d’Apple (en anglais)