Le gouvernement américain veut élargir ses oreilles électroniques

Mobilité

Un projet de loi de l’administration Obama prévoit « une mise en conformité » des plates-formes Internet (Facebook) et mobiles (BlackBerry) pour faciliter le travail des services de renseignements.

Facebook, Skype, BlackBerry…Les services de renseignements américains veulent avoir la capacité d’étendre les écoutes électroniques à tous les services Internet ou mobiles au nom de la sécurité nationale.

Selon le New York Times, le gouvernement américain a déposé un projet de loi sensible, qui serait examiné l’an prochain au Congrès.

Les groupes Internet seraient obligés d’effectuer une mise en conformité technique en vue de faciliter l’espionnage.

L’objectif est de faciliter le travail d’interception des messages ou des discussions par communication électronique réalisé par les services de renseignements (FBI et NSA en premier lieu) et de limiter le contournement par des outils de cryptographie.

Après les attentats du 11 septembre, les autorités américaines s’étaient concentrées sur la collaboration volontaire ou non des fournisseurs d’accès Internet.

Mais, elle n’hésite pas à recourir à d’autres moyens de pression sur d’autres fournisseurs de services IT comme le prouve le cas de l’hébergeur BurstNET.

De quoi provoquer un tollé parmi les associations de défense des libertés civiques sur Internet comme le Center for Democracy and Technology.

« Les autorités veulent simplement revenir dans le passé et aligner les fonctions des services Internet à celles du téléphone », s’insurge Jim Dempsey, Vice-Président en charge des affaires publiques pour le compte de l’organisation militante.

De quoi également titiller une autre association comme l’Electronic Frontier Foundation.

« Depuis dix ans, le gouvernement pousse les développeurs à affaiblir le degré de cryptographie dans leurs produits en incluant des portes dérobées (back door) », déclare Seth Schoen, représentant de l’organisation qui veille à la protection des libertés sur Internet. « Mais il n’est jamais parvenu à interdire l’usage de la cryptographie vraiment sécurisée. »

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