L’e-mail, source de stress pour les responsables informatiques

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Le courrier électronique est indispensable à la bonne marche des entreprises, à tel point que les salariés tolèrent mal la moindre panne. Pour les responsables informatiques, c’est un souci de tous les instants et une source majeure de stress. Mais mettent-ils tout en oeuvre pour s’éviter d’inutiles sueurs froides ?

Les responsables informatiques ont de nombreuses raisons de mal dormir la nuit. Mais si l’on en croit une récente étude, un de leurs pires cauchemars est que le système de courrier électronique dont ils ont la charge tombe en panne pendant plusieurs jours. Si cela leur arrivait dans la réalité, ce serait pour plus d’un tiers d’entre eux une source majeure de stress qu’ils estiment supérieure à celle provoquée par les événements réputés les plus stressants de la vie quotidienne, tels un léger accident de voiture, un déménagement, un mariage ou un divorce. L’étude en question a été réalisée par le britannique Dynamic Markets pour le compte de Veritas, éditeur de logiciels de gestion des ressources de stockage. Elle a été menée auprès de 850 responsables informatiques d’entreprises de tailles diverses, américaines et européennes. Tout en mettant en évidence la pression que le bon fonctionnement au quotidien de l’e-mail fait peser sur les responsables informatiques, l’étude suggère néanmoins que ceux-ci pourraient diminuer cette pression en prenant quelques précautions. L’enquête révèle en effet que seuls 4 % des responsables informatiques ont besoin de moins d’une heure pour restaurer le système de courrier électronique après un plantage ; 15% mettent environ une heure à relancer le système et 41 % ont besoin de plus d’une heure. Parmi ceux-là, pas moins de 9 % estiment qu’il leur faut plus de 24 heures pour dépanner le système. Enfin 39 % des responsables interrogés ne savent pas estimer le temps nécessaire au dépannage. D’où le constat d’une carence, qualifiée d’alarmante par Dynamic Markets, en outils de gestion des systèmes d’e-mail et de procédures et méthodologies de sauvegarde et de rétablissement du système après un incident.

Nouveau défi : l’archivage des e-mailsCette carence a de quoi étonner car le courrier électronique est devenu au fil du temps indispensable aux entreprises. Il est désormais intégré à tous les aspects de leur activité, à l’instar du téléphone. Et comme ce dernier, il ne souffre pas la moindre défaillance. Ainsi 68 % des responsables interrogés estiment qu’une indisponibilité du système de seulement une demi-heure provoquerait un courroux généralisé chez les salariés. Et pour un cinquième des responsables, une panne d’une durée de 24 heures mettrait en péril leur emploi. Outre la satisfaction des salariés, les responsables informatiques sont confrontés à de nouveaux défis, comme la conservation des e-mails. C’est plus particulièrement vrai aux Etats-Unis où les récentes affaires de trucage des comptes de grandes entreprises (Enron, Worldcom?) est à l’origine d’une nouvelle législation qui contraint les entreprises à archiver une grande masse de documents, dont les courriers électroniques, au cas où elles feraient l’objet d’une enquête judiciaire. Mais là aussi, l’étude met en doute la capacité des responsables informaticiens à s’acquitter de cette nouvelle mission de façon pleinement satisfaisante. Certes, 99 % des responsables interrogés déclarent réaliser régulièrement des sauvegardes des e-mails et de leurs pièces jointes. Mais, parmi eux, 56 % reconnaissent qu’ils ont au moins un poste qui échappe à la procédure de sauvegarde automatique. Autre problème : ils sont 46 % à estimer qu’il leur serait difficile de retrouver en cas de besoin un e-mail bien précis, même si 92 % affirment que ça leur serait néanmoins possible, à un détail près : la date du courrier. Seulement 18 % d’entre eux peuvent retrouver les e-mails échangés depuis un an, mais 30 % n’ont gardé trace que des courriers datés de moins d’un mois et 11 % ne disposent que de l’historique de la semaine passée !