Le maire de San Francisco retrouve les clés IT de la ville

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Après avoir bloqué le système informatique, l’administrateur réseau a remis les codes d’accès au maire. Mais il a fallu un entretien de visu.

Suite et fin des mésaventures de la ville de San Francisco et de ses soucis d’administration informatique ? Terry Childs, le responsable réseau qui avait bloqué les codes d’accès au système d’information sauf le sien, a enfin cédé. Il a enfin restitué les codes d’accès mais il aura fallu que Gavin Newsom, maire de San Francisco, lui rende une visite secrète d’un quart d’heure.

L’administrateur réseau avait supprimé les mots de passe de ses collègues au réseau FiberWAN (Cisco Systems), gérant 60% des données de la ville : bulletins de salaire, fichiers de la police, etc. Le système pouvait toujours fonctionner mais il était impossible de le configurer ou de le réparer.

Lundi 21 juillet, Erin Crane, l’avocate de Terry Childs, a appelé le bureau du maire pour arranger cette rencontre. Ni la police, ni le procureur n’étaient au courant de se qui se tramait. Dans le San Francisco Chronicle, le porte-parole du maire explique que Gavin Newsom « a pensé que cela valait la peine d’essayer, car même si Terry Childs n’est pas un enfant de coeur, il n’est pas Al Capone non plus ».

L’un des collègues de Terry Childs voulait introduire un virus

Erin Crane tente aujourd’hui d’obtenir du tribunal de réduire le montant de la caution de son client, qui s’élève à cinq millions de dollars. Selon elle, Terry Childs avait de bonnes raisons de confisquer ces mots de passe. Il protégeait le système informatique de la malveillance de ses collègues et avait apparemment découvert l’intention de l’un d’eux d’y introduire un virus informatique.

En ce qui concerne les chefs d’accusation retenus à l’encontre de son client, l’avocate, citée dans les colonnes du San Francisco Chronicle annonce que « Terry Childs a non seulement l’intention de réfuter ces accusations mais d’exposer la mauvaise gestion, la négligence et la corruption du service IT, qui s’il n’est pas contrôlé, risque de mettre la ville de San Francisco en grave danger ».