Le milliard de Napster : les réactions

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Suite à la présentation du modèle économique payant de Napster, les premières réactions ne se sont pas fait attendre. Petit tour d’horizon.

Les réactions à la tentative de Napster de trouver une solution à l’amiable (voir édition du jour) ne sont pas légion. Il semble toutefois que les Majors ne sont pas près d’accepter. Déjà, juste avant la conférence de presse de Napster, Hilary Rosen, PDG de la RIAA, avait diffusé un communiqué de presse dans lequel elle appelle Napster à cesser de permettre l’échange de titres soumis au droit d’auteur. « Napster a eu un an depuis le début du procès (…) En m’adressant à la direction de Napster, je répète encore : vous dites que vous voulez être dans la légalité et négocier des licences basées sur un modèle économique réel. Je vous encourage fermement à agir en fonction. Arrêtez cette infraction, arrêtez de gagner du temps face au tribunal, et redoublez d’efforts pour construire un système légal. » La représentante des plaintifs contre Napster pose ensuite une série de questions « auxquelles la direction de Napster devrait répondre lors de la conférence ». Parmi celles-ci, la suivante : « Si vous voulez réellement trouver des arrangements commerciaux avec les maisons de disques, pourquoi tenir une conférence de presse plutôt que de discuter directement avec les intéressés ? »Mi-figue, mi-raisin, le CEO d’AOL Time Warner a déclaré, cité par le Financial Times : « La bonne nouvelle, c’est que Napster est maintenant d’accord sur le fait qu’on ne peut avoir un service légal sans prendre des licences auprès des maisons de disques. La moins bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas terriblement impressionnés par ce que nos avons vu. Ce business plan s’appuie sur une technologie qui n’existe pas encore. » Universal a toujours été très critique vis-à-vis de Napster. Son porte-parole Bob Bernstein, cité par Mercury news, réagissant aux déclarations de Napster, a déclaré : « Rien de ce que nous avons entendu par le passé et rien de ce que nous avons entendu aujourd’hui ne laisse supposer qu’ils sont capables [de développer un modèle économique légal qui dédommage les ayants droit]. » Selon Associated Press, Universal aurait aussi accusé Napster d’avoir réchauffé une ancienne proposition. Pourtant Jay Samit, vice-président d’EMI Recorded Music, déclarait à Mercury news : « Nous sommes favorables à tout ce qui augmente les revenus de nos artistes et nos actionnaires. [Ce modèle économique] ne nous avait pas été présenté. Nous n’avions connaissance d’aucun détail. » De son côté Edgar Bronfman, qui supervise les activités musique de Universal, a affirmé à l’AFP : « Mon point de vue est que tous les labels s’associeront et offriront de la musique sur un même site ». Mais il ajoute plus loin : « Ce que nous ne tolérons pas, c’est de récompenser Napster pour 16 mois de violation de nos droits d’auteur en lui permettant de devenir de facto l’acteur principal dans cet espace. »