L’e-procurement, la clé du B to B ?

Mobilité

La gestion des achats internes de l’entreprise prend de l’ampleur avec Internet. Appelée e-procurement, cette activité propre au monde des EDI se déplace aujourd’hui vers les places de marchés virtuelles. Et veut accompagner le mouvement de la relation client. L’e-procurement est donc ce nouveau territoire marchand à conquérir vite. Le point sur quelques compétiteurs en lice?

Récemment, on a vu des acteurs majeurs comme PeopleSoft, Sun Microsystems, Netscape, et Oracle rentrer dans la partie de « l’ e-procurement ». Ces acteurs courtisent les entreprises à la recherche de solutions pour réaliser des économies dans les processus d’achats tout en optimisant leur logistique. Mais, au fait, qu’est-ce que l’e-procurement ? Le terme français « acquisition » pour « procurement », n’étant pas vraiment explicite, il suffit juste de savoir que l’e-procurement concerne en fait toute la gestion électronique des achats d’une entreprise. Souvent, l’utilisateur en entreprise fait de l’e-procurement sans le savoir. Pour lui, l’application de gestion d’achats de fonctionnement est totalement transparente. Par exemple, il choisira ses fournitures de bureaux dans un catalogue électronique sur l’Intranet de sa société ? les fournitures de bureaux ainsi que les fournisseurs auront bien sûr été sélectionnés par le service des achats ? sa commande, une fois validée par le responsable des achats, sera acheminée vers les fournisseurs de façon sécurisée. C’est ainsi tout naturellement que le phénomène e-procurement prend de l’ampleur avec les applications de CRM (relation client) et les places de marchés virtuelles (les portails d’affaires B to B). Aussi, la semaine dernière, Andersen Consulting et iPlanet (issue de l’alliance Sun/Netscape) annonçait la création d’une filiale spécialisée dans l’e-Procurement (voir édition du 19 avril 2000). En même temps, PeopleSoft optimisait ses solutions « packagées » d’e-procurement et s’apprête à lancer sa place de marché virtuelle. Résultat d’un accord récemment conclu avec Commerce One en poche, l’eMarketPlace de PeopleSoft fournira d’ici trois mois des solutions d’e-procurement pour servir de nouvel intermédiaire entre les acheteurs et les fournisseurs. Par ailleurs, Buyer Expert, la version 2 de la solution eProcurement de PeopleSoft basée sur le langage XML sera bientôt disponible depuis MarketSite, la place de marché de Commerce One qui ouvrira l’été prochain.

Non loin de là, Oracle présente Internet Procurement 11i, sa solution de traitement de service client (rédaction des contrats, suivi de clientèle, service en libre accès sur le Web compris) qui sera disponible sous peu. Et, lors de la conférence qui réunissait les groupes d’utilisateurs d’Oracle la semaine dernière à Philadelphie, les officiels d’Oracle insistaient sur la dimension d’achat en self-service et sur la réduction des coûts de la gestion des achats qu’apporte Internet Procurement 11i. « Nous mettons en oeuvre l’e-procurement à la façon des échanges b-to-c (business-to-consumer) », explique Vance Checketts, directeur senior Internet Procurement et Oracle Exchange chez Oracle. Dans ce scénario, les entreprises peuvent déployer Internet Procurement pour optimiser leurs achats internes et se servir d’Exchange, la place de marché horizontale d’Oracle qui abrite différentes places de marchés verticales pour participer à des enchères et gérer les achats externes. Jean-Jacques Triboulet, au marketing d’Oracle, explique que les concurrents directs d’Oracle sur les solutions d’e-procurement sont Ariba et Commerce One et ajoute : « Internet Procurement 11i trouve son origine dans une solution que nous avons développé il y a déjà deux ans : l’Oracle applications 10.7 NCA. Oracle compte plus de 300 clients de solutions d’e-procurement et a du conserver cette avance ».

Pour en savoir plus :

* les solutions e-procurement d’iPlanet

* les solutions e-procurement d’Oracle

* Sun Microsystems

* PeopleSoft