Le rédacteur en chef de Wired décortique l’économie de la gratuité

Mobilité

South by Southwest : Chris Anderson, l’auteur du concept de la Longue Traîne, présente un nouveau livre intitulé Free.

Autre modèle économique, celui des “subventions croisées”. Il s’agit d’offrir gratuitement un produit pour vous inciter à en acheter un autre, comme quand on vous donne un téléphone en échange d’un abonnement.

Le coup marginal nul est la définition même de la gratuité, lorsqu’on télécharge par exemple de la musique gratuitement. Et enfin, il y a l’économie du don, que l’on voit fleurir sur Wikipédia, qui prouve que l’argent n’est pas la seule motivation.

Comment s’en sortir dans un monde où tout est gratuit?

L’argument principal de Chris Anderson est que les individus doivent trouver un moyen de monétiser leur célébrité. « Si vous ne rendez pas votre produit gratuit, le piratage le fera pour vous », a-t-il déclaré mardi, « il faut trouver un moyen d’utiliser le piratage comme une forme de marketing. »

Le journaliste a illustré son propos avec le cas de l’industrie musicale : certes, les labels rencontrent des problèmes, mais les artistes célèbres peuvent monétiser leur popularité, grâce à des apparitions dans des spots publicitaires, au cinéma ou dans l’organisation de concerts comme cela se passe en Chine, d’après Chris Anderson.

« Les modèles économiques qui marchent le mieux sont ceux des jeux en ligne : Club Penguin, Neopets, Second Life et d’autres jeux de rôle comme Maple Story. » Ces entreprises ne proposent qu’une infime partie de leurs jeux sous accès payant : « Si 5% paient, c’est la limite critique pour la rentabilité d’un produit », selon Chris Anderson, « au-delà de ce chiffre, c’est du pur bénéfice ».

Si le prix de son nouveau livre n’est pas encore fixé, Chris Anderson a promis à la salle comble du festival South by Southwest de l’offrir gratuitement, « non pas en version papier mais en version numérique ». Le tout est d’atteindre ces 5% qui voudront payer pour acheter le livre physique…