Le retour de Motorola ?

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La firme aux ailes d’argent s’engage dans la production en processus HiPerMOS 7. Cette évolution l’amène à une gravure en 0,13 micron et lui fait utiliser les techniques SOI (silicium sur isolant). Les puces fabriquées de la sorte seront plus denses et moins consommatrices d’énergie, et dégageront donc moins de chaleur. Dans le même temps, le G5 serait en cours de conception. Le bout du tunnel ?

Au moment où Intel annonce ses processeurs à 1,7 GHz et prépare le passage à 2,2 GHz d’ici à la fin de l’année, Motorola semble s’apprêter à tourner la page de la gravure en 0,18 micron pour passer à 0,13 micron. Le procédé de fabrication HiPerMOS de 7ème génération doit ainsi lui permettre un niveau d’intégration supérieur. L’enjeu n’est pas mince pour le fabricant de puces G4, qui a eu du mal à monter en fréquence depuis 1999 sur cette puce. La stagnation de Motorola a eu pour effet d’amener Apple à disserter sur le mythe du gigahertz. Une rhétorique non dénuée de sens, en raison des différences notables de conception des microprocesseurs et plus spécifiquement des plates-formes X86 et PowerPC. Mais ce discours a du mal à passer, tant les utilisateurs sont habitués aux comparaisons sur la base de la vitesse d’horloge du processeur, alors qu’il ne s’agit que de l’un des critères à retenir.

Motorola doit utiliser sa nouvelle technique sur ses processeurs embarqués à partir du 3ème trimestre de cette année sur son site d’Austin, au Texas. En revanche, la firme n’a pas communiqué la date à laquelle elle utiliserait cette technique pour les processeurs destinés à Apple. Ce manque d’information n’est pas étonnant quand on se souvient que la firme était de connivence avec Cupertino au dernier MacWorld.

G5 : un puce multiprocesseur !

Mais Motorola et IBM ne semblent pas se croiser les bras : le G5 serait en route, si on veut bien croire le site Macosrumors, qui se dit informé par des sources internes (voir édition du 26 juillet 2000). Le G5, un processeur à 64 bits, serait une évolution de la série des PowerPC, mais avec des différences majeures. Des pipelines plus profonds, une vitesse d’horloge pouvant approcher les 2 GHz et une conception multinoyau qui doit permettre la fabrication de plusieurs processeurs sur la même puce ! Cette dernière spécificité doit amener le fabricant à pouvoir proposer des puces comportant jusqu’à quatre processeurs. On réalise rapidement les opportunités possibles pour Apple sur ce type d’outil, surtout avec son nouveau système d’exploitation. Reste une difficulté : AltiVec. Si IBM ne veut pas de cet accélérateur de calculs dans ses puces, Motorola tend à désirer le garder. Il se pourrait que ce moteur ne soit pas amélioré.

Reste que pour l’instant, le G5 n’en serait qu’au stade de prototype. La technologie multinoyau, qui devait déjà être introduite sur les G4, pourrait constituer une différence importante comparativement aux autres processeurs 64 bits sur lesquels les concurrents de Motorola travaillent. Elle trouverait également de quoi être utilisée avec Mac OS X, ce qui n’était pas le cas pour le G4 et Mac OS 9. Elle ne reste toutefois pour l’instant qu’une hypothèse. Macosrumors penche pour un lancement du G5 aux alentours de l’été 2002 pour des vitesses avoisinant les 1,2 GHz et en version mononoyau.