Le supercalculateur IBM Blue Waters tombe à l’eau

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Le projet de supercalculateur à 1 pétaflops lancé par le tandem IBM-NCSA n’aura eu qu’un temps, celui de la spéculation. Les deux parties annoncent la rupture du contrat qui les liait depuis 2007. Pour mieux rebondir ?

Reculer pour mieux sauter. IBM abandonne provisoirement son projet de supercalculateur Blue Waters, en attendant de meilleurs jours et un accord durable avec le National Center for Supercomputing Applications (NCSA), souligne Silicon.fr.

Toujours est-il que le développement de la machine censée atteindre le seuil du million de milliards d’opérations par seconde est provisoirement arrêté.

Les deux parties ont pris, d’un commun accord, la décision dite « irrévocable » de mettre entre parenthèses ce supercalculateur en cours d’élaboration depuis l’année 2007.

« IBM a rompu son contrat avec l’Université de l’Illinois dans le cadre de la fourniture au NCSA de Blue Waters« , rapporte un communiqué publié le 6 août dernier.

Le produit final devait s’articuler autour d’un processeur Power 7, celui-là même qui équipe depuis le mois d’avril la nouvelle gamme de serveurs IBM.

Basé sur Watson et ses exploits sur le plateau de l’émission américaine Jeopardy, Blue Waters était pressenti pour introduire aux simples opérations de calcul une dimension analytique.

Mais les choix d’IBM en ont décidé autrement. Le tournant financier n’a pas été du goût des universitaires, déçus d’apprendre qu’il faudrait revoir à la hausse le budget consacré au projet.

« NCSA et IBM ont collaboré étroitement sur diverses propositions afin de conserver la participation d’IBM dans le projet, mais ne sont parvenus à aucun accord mutuel concernant la voie à suivre« , expliquent les deux ex-partenaires.

Selon Silicon.fr, Big Blue aura tôt fait de repartir de l’avant. Il va toutefois devoir restituer au NCSA les sommes déjà engagées, en échange du matériel fourni.

Au palmarès des machines les plus puissantes du monde, le K Computer conserve le fauteuil de leader. Construit au Japon par Fujitsu, il réalise 8 milliards de calculs par seconde et consomme tout de même 10 Mégawatts.