Le système Passport de Microsoft examiné par l’Europe

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Par principe, le système Passport de Microsoft stocke des données personnelles concernant les internautes inscrits. La Commission européenne a décidé d’y regarder de plus près pour s’assurer que Passport respecte les lois concernant la protection de la vie privée.

La commission européenne est sur le point d’ouvrir une enquête concernant la technologie Passport de Microsoft. Le but est de déterminer si le système de récupération de données personnelles via le Web est contraire ou non aux lois européennes sur la protection de la vie privée. Le principe de Passport consiste en effet à stocker un certain nombre d’informations concernant les internautes inscrits au service pour leur permettre de naviguer facilement entre plusieurs sites sécurisés sans avoir besoin de s’enregistrer à chaque fois avec nom et mot de passe. S’il le désire, l’internaute peut également enregistrer une fois pour toutes des données encore plus personnelles comme son adresse ou même son numéro de carte bancaire pour éviter d’avoir à remplir les formulaires à chaque fois qu’il achète un bien ou un service en ligne. Un service qui, naturellement, ne fonctionne qu’avec les sites compatibles avec cette technologie.

L’agence de presse Reuters a indiqué avoir vu une réponse écrite, signée par la Commission, à une question formulée par Erik Meijer à propos du système Passport. Ce membre hollandais du parlement européen se plaignait que le système ne permettait pas aux utilisateurs de se désinscrire et, qu’à l’inverse, ils pouvaient se voir refuser l’accès à certains grands sites s’ils ne s’inscrivaient pas.

Le 7 mai dernier, le Commissaire européen Frits Bolkenstein déclarait : « La Commission a décidé d’examiner le sujet, en le classant parmi les sujets prioritaires, en concertation avec les autorités nationales chargées de la protection des données personnelles, pour nous assurer de la compatibilité du système avec les lois européennes ». Voilà qui pourrait de nouveau donner la migraine à Microsoft qui a déjà à se débattre avec des procès pour violation des lois anti-trust des deux côtés de l’Atlantique…

Traduit et adapté d’un article paru sur