Le XML et le Mac

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Le petit dernier de la famille HTML, XML, fait de plus en plus parler de lui. Après l’invasion de Windows, c’est au tour du Mac d’être envahi.

Pour combler les lacunes du langage HTML, langage utilisé pour construire des pages Web, le consortium W3 qui définit les évolutions du HTML, a mis au point le XML (pour Extensible Markup Language). A quoi sert-il ? Pour faire simple, le XML permet de manipuler le contenu et le contenant d’une page Web. Cela signifie que l’on peut définir l’accès à une base de données comme 4D ou établir une mise en page sophistiquée pour afficher des documents textes, des graphiques, des données. Pour ce faire, XML introduit un nouveau concept de feuilles de styles, le DTD (Document Type Definitions). Le DTD donne au navigateur toutes les informations de mise en page nécessaires au navigateur pour afficher le document. Malheureusement pour les développeurs de sites, le XML est incompatible avec les documents HTML. Cela signifie que des pages HTML classiques ne pourront pas être  »vues » dans une application (comme un navigateur) purement XML. Et inversement, des documents XML ne sont pas visibles dans des navigateurs anciennes générations. Il faut alors réécrire tous les documents HTML. Le XML permet de faciliter l’intégration et l’échange de données avec un modèle standardisé (et unique). Dans certains cas, il évite même d’avoir recours à des scripts JavaScript ou à des applets Java. Le XML permettra, enfin, d’obtenir des affichages identiques quel que soit le système, un peu comme les documents PDF (Portable Document Format) d’Adobe Acrobat. Mais, jusqu’à maintenant, le Mac était resté plus ou moins en retrait par rapport au XML, en attendant la sortie de MacOS X dans lequel il est parfaitement intégré. La véritable reconnaissance de ce langage se fera avec la sortie d’Internet Explorer 5.0 sur MacOS (prévue pour mi-mars et depuis longtemps disponible sous Windows). Mais, d’ores et déjà, des outils d’intégration et de développement sont disponibles. Pour les créateurs de site Internet, l’éditeur HexMac propose une Xtension à Xpress pour pouvoir générer automatiquement des documents DTD et XML. Le célèbre créateur de pages Web, GoLive d’Adobe permet d’écrire et manipuler des documents XML, tout comme Dreamweaver 3 de Macromedia. De véritables environnements de développement XML existent sur Mac. Le plus abouti est sans doute XML Authority d’Extensibility. Il propose deux modes de créations de documents XML et DTD, textuel et visuel (sous forme de schémas). Il ne se limite pas au XML. Il supporte Java, et le protocole ODBC pour les échanges avec des bases de données. Emilé de Media Design in-Progress est lui aussi un éditeur XML. Il est plus spartiate que XML Authority, car il lui manque l’aspect visuel de ce dernier, mais Emilé est tout aussi complet. L’un de ses principaux avantages est de pouvoir transformer en pages HTML des document créés en XML afin de pouvoir les consulter sur des navigateurs d’anciennes générations. Mais attention, certaines fonctions disparaîtront. Dans le même genre, on trouve aussi Morphon XML Editor écrit entièrement en Java. Il permet de créer des documents DTD, de modifier des documents XML, mais pas de les créer. Ce produit est encore en développement. En développement lui aussi, MacTidy est un logiciel gratuit qui vérifie tous les codes HTML et XML. Malheureusement, l’implémentation XML n’est pas encore complète. Citons enfin SixPack. Il s’agit d’un petit éditeur XML sympathique avec une touche de visuel, proposant deux modes d’affichage : sources (texte) et objets (plus visuel). Si le XML a eu du mal à démarrer sur Mac, l’offre devient maintenant crédible et suffisamment large pour généraliser l’usage de ce langage de développement sur Mac. Il ne manque plus qu’AppleWorks l’intègre, tout comme Microsoft Office 98, tous deux en retard par rapport à la version 2000 disponible sous Windows. Pour en savoir plus * Les logiciels XML : VersionTracker XML* XML Authority : Extensibility * Les recommandations XML du W3C : W3C* Emilé : Media Design in-Progress