Les accros à Internet seraient davantage touchés par la dépression

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Selon une étude scientifique parue dans une revue britannique, les internautes les plus accros au Web auraient tendance à être davantage victimes d’états dépressifs.

Un usage intensif d’Internet pourrait-il mener à la dépression ? Selon un article paru dans le journal médical Psychopathology daté de ce mois de février, une étude établit une relation entre la dépression et l’utilisation excessive d’Internet.

Pour mener à bien cette étude intitulée « The Relationship between Excessive Internet Use and Depression », des chercheurs de l’université de Leeds (Angleterre), ont interrogé, via un questionnaire en ligne, 1 319 britanniques âgés de 16 à 51 ans.

Les scientifiques ont ainsi mis en exergue que,  sur ces centaines d’internautes sondés, 1,2% d’entre eux se considèrent comme des personnes véritablement accros au Web, qui passent le plus clair de leur temps sur des sites pornographiques, de jeux en ligne et des réseaux communautaires.

Fort de ces informations, l’étude met en avant que les états dépressifs modérés, mais aussi sévères, étaient cinq fois plus importants chez ce type d’internaute.

« Internet fait désormais partie du quotidien de chacun, mais ses avantages s’accompagnent d’autant d’inconvénients. Alors que beaucoup de gens utilisent internet pour payer leurs factures, faire des achats ou envoyer des e-mails, une minorité ne parvient pas à contrôler le temps passé en ligne de telle sorte que cela influe sur leurs activités quotidiennes », note le docteur Catriona Morrison, auteur de cet article et directeur de la recherche.

L’étude souligne également que les hommes accros au Net seraient plus susceptibles que les femmes d’être touchés par une dépression.

Reste à savoir si c’est le surf intensif sur le Web qui induit un véritable état dépressif, ou si les personnes déjà dépressives trouvent un exécutoire dans la fréquentation assidue du Web.

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