Les adeptes du P2P sont aussi des clients potentiels

Mobilité

Une étude menée par Jupiter Research balaye l’idée que l’internaute est un pirate qui exploite Internet pour s’offrir musiques et films gratuitement. Si les internautes européens téléchargent illégalement, ils pourraient être les clients des services payants de demain…

L’impact économique du phénomène du peer-to-peer (P2P ou échange de fichiers entre internautes) fait régulièrement l’objet d’études. Cette fois, c’est l’institut Jupiter Research qui s’y colle en concentrant son travail sur 5 000 internautes européens. Selon l’étude, les adeptes du téléchargement achètent, comme les autres amateurs de divertissements culturels, leur musique en magasin. Surtout, ils constitueraient la base de clients des futurs services payants en ligne.

« La communauté des adeptes de l’échange de fichiers fourmille de gros fans de musique », a précisé à Reuters Mark Mulligan, analyste chez Jupiter. Pour lui, « ce groupe forme la communauté de base de ceux qui sont prêts à payer pour des services musicaux autorisés ». Il va même jusqu’à déconseiller aux majors du disque et du cinéma de poursuivre en justice ces futurs clients potentiels.

Il n’en reste pas moins que ces clients, pour le moment encore virtuels, téléchargent massivement et illégalement. Selon l’étude, 15 % des internautes européens téléchargent au moins un film par mois. Les Espagnols arrivent en tête avec 38 % des sondés qui déclarent user du P2P pour visionner gratuitement un film chaque mois.