Les banques plaident pour une messagerie instantanée unifiée

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Nombre d’applications de messageries instantanées ne sont pas compatibles entre elles. Ce qui pose un gros problème à l’industrie bancaire qui exploite ces outils en interne et en externe à la fois. Sept grands noms du secteur bancaire se sont réunis au sein d’une association pour tenter de faire entendre raison aux principaux acteurs de la messagerie en ligne.

Vous avez rêvé d’une application de messagerie interopérable avec les Microsoft MSN Messenger, AOL Instant Messaging, ICQ et Yahoo Messenger (et d’autres) ? Les banques vont le faire pour vous. Sept grands instituts financiers (Credit Suisse First Boston, Deutsche Bank, J.P. Morgan Chase, Lehman Brothers, Merrill Lynch, Morgan Stanley et UBS Warburg) se sont réunis au sein d’une association pour faire pression sur les éditeurs afin de créer un standard de la messagerie. Du moins dans le cadre de leur industrie.

Intitulée FIMA (Financial Services Instant Messaging Association), le but de ce groupe de pression est d’évaluer les différentes solutions de messageries instantanées, et leur niveau de sécurité, les plus utilisés dans le milieu bancaire afin de choisir une plate-forme commune. FIMA se dit indépendante de tout éditeur et met en avant ses exigences face au respects des standards édictés par l’Internet Engineering Task Force (IETF).

Il existe certes des solutions interopérables comme Trillian (Cerulean Studios). Mais l’éditeur n’ayant pas d’accord avec les « grands » de la messagerie, leurs utilisateurs se voient parfois éjectés de certains réseaux. Comme AOL l’a fait en début d’année en coupant l’accès à son réseau aux utilisateurs de Trillian (voir télégramme du 1er février 2002). Même si, depuis, celui-ci est parvenu à rétablir des passerelles, ce genre de désagrément est inacceptable dans un cadre professionnel. Et la version Enterprise IM (EIM) n’est apparemment pas parfaitement interopérable.

Assurer la communication avec l’extérieur

L’un des problèmes qui se posent au secteur bancaire est de permettre à ses employés d’utiliser des outils de messagerie en interne et en externe. Selon IDC, 70 % des utilisateurs de messageries instantanées le font dans un cadre à la fois professionnel et privé. Par ailleurs, une fois la solution logicielle trouvée, se poserait le problème de la faire adopter par tous ses utilisateurs, y compris en extérieur. Ce qui est quasiment impossible sans la participation des principaux acteurs de ce marché. Cette solution pourrait passer par l’adoption des protocoles SIP (Session Initiation Protocol) et SIMPLE (SIP for Instant Messaging and Presence Leveraging Extensions) validé par l’IETF. Restera à convaincre les AOL et consort de s’y plier. C’est là le rôle que se donne la FIMA qui avait existé sous la forme de l’Instant Messaging Standards Board (IMSB). Un changement d’appellation sera-t-il plus efficace pour autant ?