Les Canadiens contre le peer-to-peer

Mobilité

Selon un récent sondage commandé par l’industrie canadienne du disque, les Canadiens considèrent les échanges peer-to-peer comme du piratage.

Les Canadiens seraient-ils en désaccord avec leur justice? C’est ce que tend à montrer un sondage réalisé par le cabinet POLLARA pour le compte de la CRIA (Canadian Record Industry Association), l’équivalent canadien de la RIAA américaine. Selon l’étude, réalisée par téléphone auprès de 1 350 personnes entre le 12 et 19 avril 2004, 63 % des Canadiens considèrent la copie et le partage de fichiers musicaux en ligne représentent une violation des droits d’auteurs des compositeurs et interprètes.

Un résultat qui va à l’encontre de l’avis de la justice canadienne qui ne considère pas illégal l’usage des réseaux d’échanges de fichiers. En effet, la CRIA, qui a récemment assigné en justice des fournisseurs d’accès locaux afin d’obtenir les identités de 29 internautes soupçonnés d’abuser de Kazaa (voir édition du 1er avril 2004) – avait alors été déboutée.

Protéger le travail des artistes

Selon la CRIA, qui rapporte le 3 mai 2004 les résultats de l’étude (nous ne sommes pas parvenus à obtenir le document original auprès de POLLARA), « près de neuf Canadiens sur dix pensent que les artistes et auteurs ont droit à une protection de leur travail ». Ce que personne ne remet en cause. Surtout, 55 % des personnes interrogées estiment que la taxe liée à la copie privée (qui permet la reproduction d’une oeuvre à des fins de sauvegarde personnelle) n’autorise pas le partage de fichiers via des plates-formes comme Kazaa. Des résultats qui devraient renforcer la stratégie offensive de la CRIA qui a fait appel du précédent jugement.