Les développeurs face au défi de l’Internet Software

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A l’occasion d’une table ronde de l’IE-Club, plusieurs entrepreneurs ou
responsables logiciels sont venus témoigner à propos de la  » révolution Saas ».

Il y a du mash-up dans le jargon des acteurs du logiciel. Prenez le cas de la notion « d’Internet Software » ou comment les éditeurs de logiciels doivent intégrer la composante Web voire carrément embrasser sa cause. On peut décliner ce thème à volonté avec le « Software-as-a-service » (Saas) ou, pour les plus « Microsoftiens » d’entre nous, du « S+S » (pour « software + services »).

Jeudi soir, l’IE-Club, qui se présente comme « le club des acteurs de la ITech-Economie », a organisé à Paris une session professionnelle sur ce thème qui secoue le monde des logiciels dans l’immeuble de Microsoft France situé rue de l’Université (VIIème arrondissement). Ce qui a permis d’en découvrir quelques facettes sous le prisme du développement, du financement et du marketing.

C’est presque l’emballement sur le sujet. « On pourrait prendre cela pour une brise. En fait, il s’agit d’un cyclône », déclare d’emblée Carlos Diaz, fondateur de Bluekiwi Software (qui développent des outils interactifs et communautaires pour les entreprises), décidément très inspiré par les conditions météo maritimes.

L’entrepreneur, qui préside en parallèle la commission Internet Software au sein de l’Association française des éditeurs de logiciels (AFDEL), est persuadé qu’une révolution est en marche dans l’industrie du logiciel avec « des implications technologiques, sociales et économiques ». Bigre, voilà pourquoi l’amphithéâtre est donc rempli à bloc à cette occasion (environ 280 personnes si l’on se fie au listing d’invités de l’IE-Club).

Viser le grand public, cela change tout

La parole est donnée à un parterre d’éditeurs de logiciels qui font partie de cette vague montante de « l’Internet Software » et qui sont invités à donner leurs points de vue sur le volet du développement.

Selon Pierre-Antoine Durgeat, Chief Technical Officer de SNV (à l’origine du service cartographique Mappy) et fondateur du service TellMeWhere (pour localiser ses centres d’intérêt), l’Internet Software, c’est d’abord toucher une autre cible. « Avant, les éditeurs de logiciels s’adressaient à des services en entreprises comme le département marketing. Avec ‘l’Internet Software’, on s’ouvre au grand public ».

Gare aux versions bêta qui doivent attirer l’attention des internautes. « Il faut expliquer à nos utilisateurs qu’en étant une start-up, on fait des erreurs et que le service n’est pas parfait au départ. Que faire pour être attaché au produit ? Il faut donner des signes d’engagements aux utilisateurs » , poursuit Pierre-Antoine Durgeat.


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