Les directeurs informatiques toujours pessimistes

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Cela se confirme : le renouveau du secteur informatique n’aura pas lieu en 2003 mais plus sûrement en 2004. Et encore, pas avec les niveaux de croissance d’avant la crise.

Après une année 2002 peu propice aux dépenses informatiques, les cabinets d’études s’emploient à sonder les directeurs informatiques afin de savoir si – et surtout quand – l’investissement reprendra. Ainsi du Gartner Group qui a ausculté les directeurs informatiques européens et constaté leur pessimisme pour 2003 (voir édition du 11 mars 2003). Ainsi de la société de Bourse Goldman Sachs qui, périodiquement, interroge les responsables informatiques de grands groupes, parmi les 1 000 premiers mondiaux. L’enquête a porté cette fois sur un échantillon de 100 responsables qui ont été interrogés à la mi-février. Il en ressort une prévision de croissance de leurs budgets de seulement 1 % en 2003, alors que la précédente enquête menée à l’automne dernier tablait modestement sur 2 à 3 %.

Parmi les autres enseignements, notons l’absence de corrélation entre une éventuelle guerre en Irak et l’investissement. Seulement 19 % des personnes interrogées estiment que le dénouement des tensions entre la communauté internationale et l’Irak se traduira par une relance des dépenses. En revanche, lorsqu’on les interroge sur les perspectives d’évolution du budget informatique, dans un contexte économique et géopolitique favorable donc, ils annoncent une hausse moyenne de 4,3 %, alors qu’en 2002 ils tablaient sur une croissance de 6 à 7 %. Cela dit, une proportion croissante d’entre eux prévoient une reprise des investissements en 2004, mais sans doute pas au niveau d’avant la crise. Quant aux préoccupations de ces responsables, Goldman Sachs cite – sans surprise et sans changement notable par rapport à la précédente enquête – la sécurité, le stockage en réseau puis Linux et les logiciels d’infrastructure.