Les données personnelles des mobiles Sidekick de Microsoft se sont évaporées

Cloud

Les données personnelles des utilisateurs américains du mobile Sidekick, distribué par T-Mobile, ont disparu des serveurs où elles étaient stockées par Danger, propriété de Microsoft.

Les possesseurs américains d’un mobile Sidekick, distribué par T-Mobile, ont eu la désagréable surprise de constater il y a quelques jours que l’ensemble des données stockées sur leur terminal avaient tout simplement disparues. Ce bogue est à imputer à la jeune pousse californienne Danger, qui fabrique le Sidekick, et qui a été racheté en février 2008 par Microsoft.

Danger propose en effet aux possesseurs de ce terminal mobile de stocker et de gérer les données (répertoire, calendrier, agenda, photos et autres documents) à distance, via le cloud computing, sur ses serveurs. L’entreprise californienne ne fait ainsi pas appel à un système propriétaire de synchronisation des données.

Microsoft a ainsi annoncé hier 12 octobre qu’une panne avait touché les serveurs de Danger hébergeant les données des mobinautes. Un coup dur pour l’image de marque de la firme de Rerdmond, qui n’a encore avancé aucune explication officielle pour expliquer cette panne.

Certains spécialistes estiment que la panne des serveurs de Danger est due au mauvais déroulement d’une opération de maintenance effectuée sur les installations de la firme américaine.

Le nombre d’utilisateurs ayant souffert de cet important bogue n’est pas non plus connu, mais  T-Mobile ne se montre guère optimiste sur l’issue de cette panne : l’opérateur a stoppé la commercialisation du Sidekick et explique que « les informations personnelles stockées sur [Sidekick] […] ont presque certainement été perdues ».  Un infime espoir demeure cependant : une porte-parole de Microsoft a déclaré à l’agence de presse AP qu’il existait encore « une chance de récupérer une version de sauvegarde des données ».

Toutefois, T-Mobile tient à régler au plus vite cette mauvaise opération de communication auprès de ses clients : l’opérateur propose à ses abonnés Sidekick un dédommagement de l’ordre de 20 dollars (environ 13 euros). Une bien maigre compensation pour les milliers d’utilisateurs qui se retrouvent  aujourd’hui avec  un mobile inutilisable en poche. Cette malheureuse aventure soulève en tout cas de nouvelles questions sur le fonctionnement et la fiabilité de nouveau modèle informatique qu’est le cloud computing.

Lire aussi :