Les fabricants de puce font grise mine en 1998

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Selon une étude de Dataquest Europe, la plupart des grandes compagnies de semi-conducteurs voient leurs ventes chuter en 1998.

« Les marchands de semi-conducteurs du monde entier sont bien contents de voir la fin de 1998 », résume Joe D’Elia, directeur associé de Dataquest Europe. Selon lui, l’avenir du marché de la mémoire DRAM est devenu flou après sa troisième mauvaise année, marquée par une surproduction notable. D’après les industriels, le prix des DRAM aurait chuté de 60% en 1998, entraînant dans la foulée le déclin d’industriels japonais et coréens (Hitachi, NEC, Samsung) très impliqués dans cette production. Les plus grandes compagnies de la planète semblent avoir souffert en même temps de la crise asiatique, si bien que certains fabricants annoncent des fermetures d’usines. Côté chiffres, NEC se plaint d’une baisse de ses revenus de 19,1%, avec « seulement » 8,27 milliards de dollars rentrés dans les caisses. Motorola, Toshiba, Texas Instrument et Samsung subissent le même sort, avec une chute de revenu du même ordre. Intel s’en sort avec les lauriers et conserve sa place de numéro un, avec 4,3% d’augmentation des ventes, pour un total de 22,6 milliards de dollars. D’autres sociétés tirent toutefois leur épingle du jeu : les trois fabricants européens Philips, Stmicroelectronics et Siemens ont réussi pour la première fois à rejoindre le club des 10 plus grands industriels des semi-conducteurs.