Les Freebox arrivent, lentement mais sûrement

Mobilité

La polémique continue concernant la livraison des Freebox, les modems ADSL dédiés au réseau dégroupé de Free. Le fournisseur reconnaît ses cafouillages et s’en explique dans un courrier adressé à ses abonnés.

Dans un e-mail envoyé jeudi 5 décembre 2002 à ses abonnés, le fournisseur d’accès (FAI) Free s’explique sur les retards de livraison de la Freebox, le modem ADSL dédié aux lignes dégroupées. Après s’être excusé, Free dément les rumeurs sur d’éventuels problèmes techniques ou commerciaux et justifie ses retards de livraison par la nécessité de dégrouper la ligne de l’abonné afin de pouvoir y exploiter l’ADSL : « Les Freebox ne peuvent être envoyées que lorsque est initié le dégroupage des lignes concernées, et c’est pour cette raison que vous n’avez pas encore reçu votre Freebox […] les ouvertures d’accès se font par ordre d’inscription. »

Les derniers inscrits seront donc les derniers livrés. Mais Free n’est pas en mesure de donner de précisions quant aux délais d’ouverture des lignes et, donc, de livraison des modems. « L’ouverture des accès ne peut s’effectuer que progressivement, l’opérateur historique [France Télécom, Ndlr] ayant fixé une limite de 50 accès ouverts par jour et par central local », justifie la filiale de Proxad. Les premières ouvertures ayant lieu, dans l’ordre de priorité, à Puteaux, Paris et certaines zones des Hauts-de-Seine.

« Il s’avère que le dégroupage de la boucle locale », écrit Free, « qui n’a concerné en près de 18 mois qu’environ 1 200 lignes, est une procédure lourde et complexe, tant pour Free que pour l’opérateur historique, dont l’initialisation à l’échelle d’un marché de masse est hélas génératrice de délais et autres contretemps. Nous le regrettons vivement dans la mesure où l’attente générée par l’attractivité de l’offre Freebox est assez forte, et comprenons votre déception devant un résultat auquel Free ne vous avait pas habitués. » Un mois de connexion gratuite

Beau joueur, Free offre en contrepartie un mois de connexion gratuite à ceux qui sont prêts à patienter et laisse les mécontents partir sans justification. « Si toutefois vous souhaitez renoncer à votre souscription Freebox, par exemple dans l’hypothèse où vous avez souscrit entre-temps un service haut débit auprès d’un autre prestataire, nous vous demandons de nous tenir informés de votre décision en envoyant dans les meilleurs délais un e-mail à l’adresse freebox@rt.free.fr en n’omettant pas de préciser votre nom et votre numéro de téléphone afin que nous puissions vous identifier. »

La bonne nouvelle dans tout cela, c’est que Free confirme les débits descendants à 1 024 Kbits/s et ascendants à 256 Kbits/s, toujours pour 30 euros par mois (voir édition du 26 novembre 2002). Un FAI qui, certes, connaît des défaillances dans le lancement de son service mais qui s’excuse, s’explique de façon transparente, compense par un mois gratuit et poursuit ses engagements pour le prix le plus bas du marché, ne mérite-t-il pas quelque indulgence ? Après tout, ce n’est pas si courant dans le petit monde des FAI.