Les iMac différents d’un pays à l’autre !

Mobilité

« Encore une histoire de couleurs », se lamentent les commentateurs et bon nombre de spectateurs, à propos des nouveaux iMac. « Apple n’innove plus sur son entrée de gamme ! », ajoutent d’autres. Si ces commentaires soulignent des attentes nouvelles, ils passent à côté de différences non négligeables que cache le plastique? L’iMac international n’est pas le même que l’iMac américain !

Les réactions aux nouvelles machines grand public de la marque à la Pomme ne manquent pas de piment et varient selon les régions du monde ! En fait, l’accueil réservé dépend du marché local. Ainsi au Japon, ce nouvel iMac (voir édition du 22 février 2001) semble accueilli froidement. Notamment, du fait de la disparition du lecteur de DVD. Mais il se trouve que ce n’est pas le seul détail qui ait été modifié…

La première différence se situe au niveau de la puce graphique 3D. Si nVidia n’apparaît pas dans les iMac, les graphismes bénéficient d’une évolution de la carte graphique ATI sur le haut de gamme international, la Rage 128 passant d’une version « Pro » à une version « Ultra » disposant de 16 Mo de mémoire. Une réfection du processeur et de sa mémoire qui devrait porter ses fruits en termes de performances d’affichage. Sur les modèles américains, cette carte se trouve même dans le modèle de milieu de gamme… Les utilisateurs non américains sont donc en partie lésés ! En partie, car le bas de gamme est le même sur tous les continents et s’avère une bonne affaire, malgré son prix désormais supérieur : il s’agit en fait de l’iMac DV de la génération précédente, spécialisé dans la vidéo à la maison, mais pour 500 francs de moins.

Processeur Motorola ou IBM ?

Même remarque concernant les processeurs : la concurrence entre fabricants n’existait pas dans le monde Mac ! Apple, sur ses iMac, utilise désormais deux processeurs PowerPC G3 différents. Le processeur de Motorola (le PowerPC 750) sur le bas et le milieu de gamme international (et sur le bas de gamme américain), et le processeur d’IBM (le PowerPC 750cx) sur le haut de gamme international (et sur les milieu et haut de gamme américain). Reste qu’en termes de performances, il n’est toutefois pas possible de conclure à une différence pour le moment, les tests n’ayant pas encore été réalisés.

Ces différences de puces peuvent aussi souligner des différences d’approche de production et d’approvisionnement. Un début de concurrence dans le monde Apple ? Bien sûr, il y a peu de risques que l’on assiste à une bataille rangée comme celle qui a lieu dans le monde PC. Mais pour la firme de Cupertino, la possibilité de réaliser des distinctions dans ses approvisionnements est un gage de partage du risque avec ses partenaires. Une politique qui ne manquera pas de pousser Motorola dans ses efforts de développement.