Les internautes américains en perte de confiance

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Environ un quart des acheteurs en ligne auraient cessé cette pratique par peur des vols d’identité numérique.

Quatre internautes américains sur dix sont d’une façon ou d’une autre préoccupés par l’idée de voir leur identité numérique usurpée à des fins malhonnêtes. Et 86 % d’entre eux déclarent avoir changé au moins une habitude de navigation de peur d’être victimes de vol d’informations personnelles. Des informations qui émanent du sondage mené entre le 19 mai et le 21 juin 2005 par l’association Consumer Reports WebWatch auprès de 1 501 internautes âgés de 18 ans et plus sur l’ensemble du territoire américain.

Par ailleurs, toujours selon les résultats du sondage, 29 % des acheteurs en ligne ont ralenti leur consommation pour ces mêmes raisons d’insécurité numérique. Pire, un quart d’entre eux auraient tout bonnement cessé de faire leurs courses en ligne et 30 % auraient réduit leur usage du réseau mondial. Enfin, 53 % des sondés ont décidé de ne plus fournir d’informations à caractère personnel en ligne.

Des internautes plus prudents

Doit-on pour autant s’alarmer des résultats de cette étude, par ailleurs élargie à la confiance accordée aux sites d’informations, de services financiers, ou encore dédiés aux enfants ? Ou bien faut-il simplement y voir une certaine maturité des utilisateurs face aux usages de l’Internet ? Une étude similaire menée en 2002 par Consumer Reports WebWatch permet d’avoir une idée de l’évolution des mentalités.

Ainsi, en 2005, 48 % des internautes considèrent qu’il est important de pouvoir identifier un site marchand, soit une progression de 16 points par rapport à l’étude de 2002. D’autre part, en 2005, 54 % des sondés déclarent prêter désormais plus d’attention aux conditions générales de ventes avant de passer commande. Cependant, si 67 % des consommateurs qui achètent en ligne avec leur carte de crédit se disent concernés pas le risque de vol de leur numéro, ils étaient déjà 65 % à s’en préoccuper en 2002. Une évolution relativement faible mais qui confirme l’inquiétude des internautes vis-à-vis de ce danger.