Les journaux belges ré-intègrent l’index de Google

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Après une décision de justice en sa défaveur, Google a supprimé les sites de presse belge membres de Copiepresse (La Libre Belgique, Le Soir…) de son moteur. Lundi soir, tout semble revenir à la normale.

L’excommunication des journaux belges par le grand pope Google fut de courte durée : un week-end à l’Index, et puis c’est tout.

Vendredi dernier, le moteur de recherche frappait d’anathème les sites rassemblés dans l’association Copiepresse (presse francophone et germanophone belge) en les désindexant totalement de son moteur de recherche.

Cette décision unilatérale était officiellement motivée par une décision du tribunal de Bruxelles du 5 mai, qui interdit à Google d’utiliser sans autorisation les contenus de leurs sites, sous peine d’une astreinte de 25 000 euros par infraction.

Le site Internet ne pouvait rien faire d’autre que désindexer ces sites « à moins que Copiepresse n’intervienne« , se justifie-t-il par communiqué.

« Nous sommes ravis que Copiepresse nous ait donné aujourd’hui l’assurance de pouvoir inclure à nouveau leurs sites dans notre index de recherche Google sans devoir appliquer les pénalités ordonnées par la justice« , ajoute-t-il.

Mais Margaret Boribon, secrétaire générale de Copiepresse, explique que son association avait déjà donné, en 2007, sa bénédiction à une indexation dans le moteur général.

« Nous avons une nouvelle fois donné notre accord pour que les sites de nos membres soient référencés dans le moteur de recherche de Google« , confirme-t-elle.

C’est de Google News que ces journaux ne veulent plus entendre parler.

L’entreprise, dont le crédo est « Don’t be Evil » (« ne fait pas le mal » en français), semble avoir envoyé un avertissement, ou une leçon, aux journaux belges : vous avez besoin de moi plus que j’ai besoin de vous.

Sachant que la plupart des sites Internet voient la moitié de leur trafic provenir de Google, gageons que les rédactions de la presse belge ont pu constater elles-mêmes, dans leurs statistiques d’audience Internet, ce qu’il en coûte de froisser la firme Internet américaine.

François le Hodey, P-DG du groupe IPM (qui détient le journal La Libre Belgique), en conçoit un certain ressentiment :

« Les journaux espèrent qu’à l’avenir Google veillera à traiter plus respectueusement tant la presse que les utilisateurs de son moteur de recherche« , explique-t-il sur le site de son quotidien, LaLibre.be.

« Lorsque l’on est devenu dans les faits le plus grand organisateur des savoirs sur le web, on a une responsabilité considérable dans le traitement juste des créateurs de contenus« , conclut-il.

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