Les linuxiens privés de modems Alcatel ADSL

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The Register se fait écho de la grogne des utilisateurs de Linux en Grande-Bretagne qui réclament des pilotes pour les modems ADSL d’Alcatel et demandent aux FAI de faire de même. Une pétition circule.

« Cette pétition entend démontrer aux sociétés/organisations citées ci-dessus [Alcatel, BTIgnite, et les FAI proposant l’ADSL] qu’il existe une volonté publique de voir rendus disponibles des drivers Linux pour le modem ADSL Speedtouch USB d’Alcatel [aussi surnommé « Manta »] » peut-on lire sur LinuxDude. Le site anglais a en effet lancé une pétition pour que le modem ADSL USB d’Alcatel soit utilisable par les linuxiens : « Nous, les soussignés, demandons que ces drivers soient disponibles le plus tôt possible », poursuit le texte.

Dans l’Hexagone, Wanadoo a lancé le 8 janvier son pack ADSL plug and play distribué uniquement sur Paris pour l’instant (voir édition du 11 janvier 2001). Le modem est justement un Speedtouch USB d’Alcatel, surnommé Manta pour sa forme. C’est aussi le modèle choisi par Club-Internet et Mangoosta. Chez Mangoosta, on continue à envoyer des installateurs chez les particuliers et ceux qui tournent sous Linux se voient proposer un modèle qui se branche sur une carte Ethernet et est compatible Linux. Club-Internet confirme aussi la non-compatibilité, le FAI a commencé à livrer cette semaine ses premiers packs, mais pas aux linuxiens.

Aujourd’hui encore, beaucoup de drivers Linux manquent à l’appel

Les drivers pour Linux ont toujours été un sujet sensible chez les constructeurs de matériel, les auteurs de la pétition en sont conscients. Tout en soulignant qu’ils « préfèreraient évidemment que les drivers soient distribués sous une licence ‘open source’« , ils sont au fait des questions de propriété intellectuelle liées à la mise à disposition du code source et mettent en avant le fait que « certaines sociétés (par exemple nVidia) sont parvenues à résoudre amicalement [ce problème] en délivrant les drivers en deux parties, l’une au code source protégé contenant le code concerné par la propriété intellectuelle qu’ils ne peuvent pas fournir et l’autre en ‘open source’ qui dialogue avec Linux. » Les auteurs, qui ne manquent pas d’humour, terminent par « même si ce n’est pas la solution idéale, c’est préférable que de ne pas posséder de driver du tout ! » On le voit ici encore, la communauté Linux est malheureusement obligée de faire pression.

Voir aussi notre dossier : Le parcours du combattant de l’abonné ADSL