Les Macs retournent aux labos

Mobilité

Les machines de la firme de Cupertino n’ont jamais vraiment quitté les laboratoires ou les bureaux d’étude. Toutefois, ici comme ailleurs, elles se sont souvent faites détrôner par les « PC Wintel ». Mais le grand retour du Mac en bête de calcul, ça pourrait être pour bientôt !

Les ordinateurs à la pomme sont plutôt connus pour être présents dans les métiers de l’édition, à la maison ou, particulièrement aux Etats-Unis, à l’école (voir notre édition du 29 juin 2000). Mais nombreux sont les instituts de recherche qui l’ont utilisé et l’utilisent encore. La mise à disposition prochaine du système d’exploitation MacOS X, qui repose sur la stabilité d’Unix, n’est pas pour déplaire aux chercheurs et autres ingénieurs. En médecine par exemple, cette facilité d’utilisation liée à la stabilité du système est très recherchée.

Les Macs sont fortement impliqués dans le programme SETI@home, qui vise à surveiller les radiofréquences stellaires pour y détecter une éventuelle trace de communication intelligente. Mais pas seulement : les capacités de calcul de certaines des dernières machines d’Apple ont été mises à contribution dans le décodage du génome humain. En France, le CNRS fait partie des établissements encore équipés avec de telles machines. Le commentaire d’un scientifique de l’université de Berkeley est éloquent : « Pour avoir accès aux capacités de calcul d’un super-ordinateur, il faut disposer de plusieurs centaines de milliers de dollars en raison du coût d’une heure de calcul. Une université ne dispose pas de ces sommes. En revanche, avec le G4 d’Apple, nous disposons de la puissance de calcul des premiers supercalculateurs pour un coût dérisoire ».

L’arrivée de machines multiprocesseurs est un signe de plus pour ce marché qui dispose avec ces G4 de presque 75% de la puissance du calculateur Cray XMP, utilisé depuis près de 10 ans par certains des centres de recherches les plus fortunés.

Mitch Mandich, Vice-Président des ventes internationales d’Apple a précisé à nos confrères de StraitsTimes : « Il ne s’agit pas d’un marché où Apple est particulièrement connu, mais il s’agit d’un marché où nous disposons de produits professionnels, qui répondent aux besoins des utilisateurs? (ceux-ci) aiment les systèmes d’exploitation basés sur Unix, et ils aiment le fait que ce système soit disponible sur un bureau dés aujourd’hui et qu’ils n’ont pas à acheter un serveur haut de gamme ». Selon lui, Apple va se concentrer sur les marchés scientifiques dans les mois qui viennent.

Pour en savoir plus :

* Le site du Seti@home (en anglais)

* Une biographie de Seymour Cray (en anglais)