Les MMS pointent le bout de leur nez

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Bouygues Telecom et SFR viennent tour à tour de lancer leur offre MMS. France Télécom préfère de son côté attendre l’interopérabilité entre opérateurs et terminaux avant de lancer son propre service.

Le MMS sera-t-il pour le GPRS ce que le SMS fut pour le GSM ? Les opérateurs sont du moins prêts à le croire. Alors que le SMS se contentait d’envoyer de brefs messages, le MMS (Multimedia Messaging Service) permet en plus d’envoyer du son, un dessin ou une photo. Si les trois opérateurs mobiles français sont prêts techniquement, seuls deux ont aujourd’hui commercialisé leurs offres. Bouygues Telecom a été le premier à s’essayer à cette nouvelle technologie. Depuis le 16 septembre, il est désormais possible d’envoyer un MMS depuis un téléphone – et pas n’importe lequel, puisque seul le Sony-Ericsson T68i est pour l’instant disponible. Pour cela, il faut tout de même souscrire au forfait multimédia (6 euros par mois) en complément de la voix classique. Le service est ensuite facturé 0,30 euro par MMS. Côté SFR, l’offre semble moins contraignante puisqu’elle est indépendante du forfait multimédia lancé fin juin 2002. L’envoi d’un MMS sera en revanche facturé à l’unité à 0,45 euro.

France Télécom attentiste

France Télécom annonce de son côté que son service est prêt, mais se refuse de le lancer tant que les MMS ne seront pas utilisables entre opérateurs. En clair, pour le moment, chaque MMS envoyé ne peut être lu que par un mobile connecté au réseau du même opérateur, à moins bien sûr de l’envoyer sur une adresse e-mail. Bouygues Telecom et France Télécom ont tous deux déclaré que les problèmes d’interopérabilité devraient être réglés d’ici à la fin de l’année. C’est donc ce moment-là que choisira l’opérateur historique pour commercialiser son offre. Par ailleurs, France Télécom estime insuffisant le nombre de combinés capables d’envoyer des MMS. Nokia devrait par ailleurs sortir un terminal d’ici les prochains mois.

Toutefois, si les offres sont prêtes, le service devrait mettre un peu plus de temps à démarrer réellement. Orange, premier opérateur mobile, ne compte que 8 000 à 10 000 terminaux en circulation susceptibles d’envoyer des MMS. Et au prix de 550 euros (sans abonnement), il n’est pas certain que le terminal trouve rapidement son public…