Les mondes virtuels vont engloutir les internautes actifs et les grandes entreprises

Mobilité

Selon le cabinet d’études Gartner, les univers type Second Life prennent de
l’ampleur mais il vaut mieux prendre des précautions.

Jusqu’à présent réservés à quelques passionnés d’informatiques et à quelques entreprises avant-gardistes, les mondes virtuels, du type Second Life, devraient voir leur audience exploser au cours des quatre prochaines années. C’est en tout ce que prédit Steven Prentice, vice-président et analyste en chef chez Gartner, dans un communiqué que le cabinet d’analyse IT vient de publier.

D’ici à la fin 2010, 80% des internautes actifs disposeront d’une « seconde vie », mais pas nécessairement dans? Second Life. Encore plus intéressant : 80% des entreprises classées au palmarès Fortune 500 investiront également sous une forme ou une autre les mondes virtuels. En attendant, Steven Prentice donne cinq conseils aux entreprises intéressées par ces nouveaux mondes.

Les univers virtuels ne sont plus des jeux, mais ne sont pas encore de vrais mondes parallèles. « La croissance des mondes virtuels est conséquente, mais moins rapide qu’il ne semble », rappelle Steven Prentice. « L’audience totale des mondes virtuels non consacrés aux jeux vidéo est encore très limitée comparée à celle des jeux en ligne massivement multijoueurs. »

Derrière chaque avatar, il y a une vraie personne qui peut-être déroutée par l’ambiance fantasque que l’on trouve dans ces univers. Il ne faut pas abuser de cette ambiance.

Côté business, Gartner conseille d’investir « à long et moyen terme » dans ces activités. « N’espérez pas y faire des bénéfices avant 3 ans », estime Steven Prentice.

Attention aux mélanges des genres et des personnes fréquentant ces mondes virtuelles. Par exemple, les mondes virtuels sont encore essentiellement réservés aux « activités pour adultes », ce qui peut poser des problèmes d’éthique aux entreprises.

Toujours dans la vision du cabinet d’études IT, c’est un long chemin. Les nombreux univers parallèles qui existent aujourd’hui, avec chacun leurs propres normes, fusionneront sans doute au cours des prochaines années ou adopteront un standard commun qui permettra de faire passer ses avatars et ses biens de l’un à l’autre.