Les opérateurs télécoms misent sur l’offshore

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Après l’informatique et la finance, les télécommunications devraient être le prochain secteur à recourir à la délocalisation de services fonctionnels pour réduire leurs coûts.

Les secteurs d’activité sont diversement attirés par l’externalisation de services fonctionnels, et en particulier l’externalisation offshore, c’est-à-dire faisant appel à des pays étrangers où la main-d’oeuvre est bon marché. Selon une étude du cabinet de conseil Deloitte Research, les opérateurs télécoms seront, après les secteurs de l’informatique et de la finance, les prochains à recourir massivement à l’externalisation dans les années à venir. D’ici 2008, 275 000 emplois, soit 5 % de la masse salariale de ce secteur, seront ainsi délocalisés dans des pays d’Amérique latine, d’Europe de l’Est ou encore en Inde. Bien sûr, les opérateurs télécoms voient dans l’offshore un moyen efficace de réduire leurs coûts. De fait, les premiers retours d’expérience font état, selon Deloitte, de 40 % d’économies. Les opérateurs interrogés dans le cadre de l’étude misent, quant à eux, sur des économies de 20 à 30 %, ce qui amène Deloitte à estimer à 14,5 milliards de dollars les économies réalisées grâce à l’offshore d’ici 2008. Les services fonctionnels potentiellement concernés sont les centres de contacts, l’informatique, la comptabilité mais également le développement de nouveaux services. Bien sûr, tout projet d’externalisation offshore se heurte à de nombreux obstacles : différences de culture, de langue ou encore perte de contrôle sur l’activité externalisée. Deloitte note en outre, dans les pays qui voient la suppression de centaines de milliers d’emplois, une opposition croissante des pouvoirs politiques qui pourraient être tentés de mettre en place des mesures visant à freiner les mouvements de délocalisation. Dans tous les cas, Deloitte conseille de prévoir une scénario de repli dans le pays d’origine.