Les pilotes manquants des cartes ATI pour G3

Mobilité

La firme de Cupertino se voit traînée en justice en raison du manque de support de certains ordinateurs G3 sous Mac OS X équipés d’accélérateurs graphiques ATI. Cet épisode suit une action de protestation des propriétaires des Mac incriminés : ils constatent une brutale baisse des performances graphiques sous Mac OS X.

Le passage à Mac OS X se fait dans la douleur pour certains clients d’Apple : si la firme avait bien souligné que son nouveau système d’exploitation serait disponible sur une liste de Mac équipés de ses processeurs G3, elle n’en avait pas exclu les machines dotées de certaines cartes graphiques d’ATI, qui devaient fonctionner sous X. Du coup, un cabinet de juristes américain, King & Ferlauto, traîne la firme devant le tribunal du comté de Los Angeles pour ne pas apporter à certains de ses modèles équipés de G3 les mêmes fonctionnalités que celles fournies par Mac OS X sur des systèmes plus récents équipés du G4. Pour les avocats, qui font partie également d’une liste de plaignants, les utilisateurs de ces systèmes se sentent trahis par la stratégie de développement d’Apple qui avait spécifié en 1998 que Mac OS X serait pleinement optimisé pour les Mac équipés de G3. La promesse de la firme n’a pas été tenue, des fonctionnalités étant manquantes comme la lecture de DVD, mais surtout les accélérations graphiques utilisant OpenGL et celles permettant la lecture de films QuickTime. « Ces performances faibles n’étaient pas dues à des limitations inhérentes à ces machines ou à Mac OS X, mais à la volonté d’Apple de ne pas écrire les pilotes pour Mac OS X permettant d’utiliser certains des accélérateurs graphiques d’ATI », a indiqué Thomas Ferlauto à nos confrères de MacCentral.

Responsabilité d’Apple ou d’ATI ?

Pour les plaignants, l’absence de ces pilotes était destinée à « accélérer une politique délibérée d’obsolescence planifiée » incitant les utilisateurs de ces Mac G3 à mettre à jour leur logiciel en version X, pour finalement devoir acheter un système équipé d’un G4 afin d’obtenir les performances et les fonctionnalités qu’ils attendaient. L’avocat des plaignants, un fanatique du Mac, ne voudrait pas que cette action soit mal interprétée : il ne s’agit pas d’une action malveillante à l’intention d’Apple. Il a prévenu la société qu’une action en justice pourrait être lancée mais n’a pas obtenu de réponse. Les poursuites ont donc été entamées mais il se pourrait qu’elles débouchent plus vite qu’on ne le pense sur un accord à l’amiable : la rumeur dit qu’ATI serait en train de planifier le développement des pilotes manquants. Selon Thinksecret, le canadien aurait l’intention d’écrire les pilotes des puces Rage Pro et Rage II utilisées dans les iMac, iBook, PowerBook et PowerMac G3 de première génération incriminés. Le procès pourrait prendre une drôle de tournure car il n’était apparemment pas précisé qui d’ATI ou d’Apple devait développer ces morceaux de code? D’où la non-réponse embarrassée d’Apple ?