Les PME-PMI sont prêtes pour louer leur PGI

Cloud

Sans être le raz-de-marée annoncé il y a deux ans, la location d’applications ou ASP s’impose petit à petit comme une approche intéressante de l’informatique, notamment pour les PME-PMI. Les plus avancées dans cette voie cherchent désormais à externaliser le coeur de leur système d’information, c’est-à-dire leur PGI. C’est en tout cas l’analyse de Virtual Computer qui propose à la location le PGI de Générix.

Où l’on reparle de la location d’applications. Très en vogue en 2000, cette nouvelle approche de l’informatique consistant à accéder via Internet à des applicatifs loués auprès d’un prestataire d’un nouveau genre, l’ASP (application service provider) qui les héberge, n’a pas connu le succès escompté. De fait, beaucoup d’ASP ont fait faillite. Mais les survivants poursuivent leur bonhomme de chemin. L’un d’eux, Virtual Computer, a ainsi profité du salon Externaliser 2002, qui se tient au Cnit jusqu’au 29 novembre, pour présenter sa nouvelle offre. Il s’agit du progiciel de gestion intégré (PGI) Générix Alpha de l’éditeur éponyme. Aussi est-ce l’occasion de prendre le pouls de ce marché naissant. Comment évolue-t-il ? « Il progresse, répond Bernard Blais, le directeur général, mais pas de façon explosive. On est sur un marché de type infogérance. Or l’externalisation d’une fonction est toujours pour une entreprise une décision stratégique lourde. Les PME, en particulier, connaissent maintenant le concept même si elles ont toujours des réticences concernant la confidentialité des données sensibles ou encore la fiabilisation des liens télécoms. » En tout cas, pour celles qui ont déjà franchi le pas de la location, il semble que l’externalisation du PGI – qui constitue le coeur de leur système d’information – est désormais à l’ordre du jour. « Les entreprises ont commencé par louer des applications de messagerie, des outils de travail collaboratif, de gestion de projets, de gestion des forces des ventes, confirme Bernard Blais. Elles cherchent désormais à faire migrer le socle de leur informatique, et donc leur PGI. »

Cela dit, cette tendance est plutôt le fait des PME ou moyennes entreprises alors que les grandes entreprises, qui ont pourtant été les premières clientes des ASP, se cantonnent aux applications satellites de leur système d’information telle la gestion des forces de vente. Outre la demande des PME, la décision de commercialiser en ASP le PGI de Générix s’explique par l’arrivée des réseaux mobiles GPRS, lesquels permettent de déployer des applications bien adaptées aux besoins des travailleurs nomades, notamment les commerciaux. « Cette population est très intéressée par la possibilité de pouvoir vérifier à distance, sur un terminal mobile comme un PDA, l’état des stocks, l’encours d’un client, de passer des commandes? Or, dès qu’on parle de commandes ou de stocks, il faut pouvoir accéder aux modules correspondant du PGI », poursuit Bernard Blais. Cette remarque justifie en partie le choix de Générix Alpha. Bien implanté dans les entreprises des secteurs du négoce, de la distribution et des grossistes, il est en effet doté de passerelles qui le rendent accessible à distance via les réseaux mobiles ou un extranet.

Un contexte favorable

Le développement des offres ADSL facilite également l’adoption d’un PGI en mode locatif, même si des entreprises préfèrent, pour des raisons de sécurité, passer par le réseau privé virtuel d’un opérateur. Il semble enfin que le contexte actuel de restriction des budgets informatiques est favorable à l’ASP grâce aux économies qu’il permet, conséquences de la mutualisation des applications, des serveurs les hébergeant et des compétences techniques nécessaires pour faire fonctionner l’ensemble. Dans le cas présent, le coût de location de Générix Alpha est de 2 500 euros par mois pour dix accès simultanés. Ce qui permet, affirme Bernard Blais, « d’économiser entre 20 et 40 % sur le budget consacré à l’informatique et de faire en sorte qu’il ne soit pas supérieur à 1 % du chiffre d’affaires ». L’objectif commercial de Virtual Computer est de convaincre une dizaine de clients d’ici un an.