Les portables à moins de 10 000 francs débarquent en France

Mobilité

Les offres de portables à moins de 10 000 francs HT se multiplient chez les principaux constructeurs. Une vingtaine d’offres sont déjà disponibles exclusivement en configuration Intel Celeron, à l’exception notable du récent Dell Inspiron 2500 qui offre un Pentium III à 700 MHz. Le prix n’est donc plus le critère déterminant entre un ordinateur portable et de bureau.

Dell, Toshiba, Hewlett-Packard, Compaq, IBM, Sony… tous ces constructeurs proposent depuis peu des ordinateurs portables sous la barre symbolique des 10 000 francs HT (soit 11 960 francs TTC). L’Europe et la France suivent donc le mouvement initié aux Etats-Unis un mois auparavant environ (voir édition du 17 avril 2001). Le portable concurrent de l’ordinateur de bureau en termes de tarif devient une réalité. Et les prix que nous avons constatés sur certains magasins en ligne varient, toutes taxes comprises sauf les éventuels frais de livraison, entre 7 990 francs pour le Compaq Presario 12-XL203 équipé d’un processeur Celeron 566 MHz et 11 599 francs pour un Sony Vaio QR10 doté d’un Celeron 650 MHz.

Le Celeron omniprésent

Certes, pour atteindre de tels tarifs, les configurations se rapprochent plus de la 2 CV que de la Ferrari. Et le Celeron d’Intel est quasiment le seul processeur proposé dans les configurations que nous avons relevées. Le plus performant, le HP Pavilion N5311, atteint les 750 MHz pour 10 000 francs (TTC). Le moins véloce, un Celeron 400 MHz, se retrouve chez Toshiba avec un Portégé 3410CT et chez IBM dans un ThinkPad 240, respectivement commercialisés à 10 200 et 10 480 francs. Les moins performants ne sont donc pas forcément les plus économiques. La majorité des configurations trouvées proposent un Celeron 600 ou 650 MHz. Signalons tout de même le tout récent Inspiron 2500 700GT doté d’un Pentium III 700 MHz, d’un écran LCD à matrice active 14 pouces XGA avec 64 Mo de Ram et 5 Go de disque dur pour 11 950 francs. Dell s’affiche ainsi comme le seul constructeur, pour le moment, à mettre du Pentium dans des portables d’entrée de gamme. Certes, à ce prix, l’ordinateur est dépourvu de nombre d’options que l’on retrouve généralement chez ses concurrents comme le modem interne et le connecteur réseau. Et le contrôleur vidéo interne Intel 3D AGP emprunte jusqu’à 8 Mo à la mémoire vive. Un tarif auquel il faut ajouter les frais de livraison (plus de 500 francs TTC).

Côté mémoire, le grand écart s’effectue entre 32 Mo de Ram (que l’on retrouve sur l’IBM ThinkPad Series 1200, le Compaq Presario 12-XL203 et le Toshiba Satellite 1710CDS) et 128 Mo (Compaq Presario 12-XL408 et 409 et Dell Inspiron 2500). Les 64 Mo s’établissant comme une moyenne, si ce n’est un « standard », dans la majorité des offres. La taille de l’écran, pour une même configuration, peut apparaître comme un critère significatif de la différence de prix. Dell en fournit un bel exemple avec un Inspiron 2500 C700ST (équipé d’un Celeron 700 MHz) dont le prix varie selon la taille de l’écran LCD TFT : respectivement 9 560 francs, 10 030 et 10 500 francs pour des écrans de 12,1, 14 et 15 pouces. Soit 1 000 francs pour gagner environ 3 pouces (7,62 cm) d’affichage en diagonale, ce qui peut paraître négligeable mais constitue tout de même environ 10 % du prix du micro. « Avec le processeur, l’écran est le composant le plus cher dans un portable », confirme Fabien Prehel de Compaq France. Ensuite, les écarts de prix s’expliquent par le choix d’un lecteur CD-Rom ou DVD, du type de contrôleur graphique, de la taille du disque dur (qui varie de 5 à 15 Go) et du système d’exploitation (Windows 98, Me ou 2000)… et par la compétitivité des différents constructeurs.

AMD, le grand absent

Signalons l’absence d’AMD tant en Athlon 4 (trop récent il est vrai, voir édition du 15 mai 2001) qu’en Duron, alors que les processeurs du fondeur de Sunnyvale sont réputés pour être moins chers que ceux d’Intel. Un nouveau marché pour AMD ? Une absence que Fabien Prehel justifie par des « benchmarks pas terribles ». Autre absence, celle des intégrateurs (à l’exception de Dell) comme Gateway, Nec et d’autres moins connus. « Pour atteindre des prix aussi compétitifs, il faut faire du volume afin notamment de pouvoir négocier les prix des composants », remarque Fabien Prehel. Volume que seules les grandes marques peuvent se permettre.