Les premiers pas du DivX antipirate

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Souvent considéré comme le MP3 de la vidéo, le DivX en est désormais à sa version 4.02. Associé à un système de gestion des droits numériques (DRM), le DivX est sécurisé et désormais employé par des services de vidéo à la demande tout à fait légaux. Dernier en date : Broadway Television Network qui propose deux films en téléchargement. Un début timide mais un début de reconnaissance.

Le DivX, vous connaissez ? Mais si : le MP3 de la vidéo. Un format de compression qui permet de faire tenir un film entier sur un CD-Rom, tout en préservant une qualité d’image très respectable. Ses créateurs ont récemment mis en ligne la version 4.02 du codec, associée à un lecteur. Lancée en juin dernier, la version 4.0 aurait déjà totalisé plus de 5 millions de téléchargements. Le DivX reste associé au piratage, sa version Open source est utilisée à tours de bras pour graver des DVD sur CD. Pourtant, le format proposé par DivXNetworks, son créateur, poursuit son bonhomme de chemin dans la légalité. Ainsi la société annonce ces jours-ci que le format a été choisi par un nouveau service de vidéo à la demande, lancé par Broadway Television Network. Ses utilisateurs peuvent télécharger Jekyll and Hyde : The Musical, ainsi que Smokey Joe’s Cafe : The Songs of Leiber and Stoller, deux films à louer chacun pour 5,95 dollars (environ 6,61 euros) ou 4,95 dollars (environ 5,50 euros) pour les abonnés au club du site. Inutile d’espérer pouvoir passer une copie du film au petit copain : les fichiers sont protégés et leur consultation est limitée à cinq jours.

Difficile de savoir quel mécanisme de protection se cache réellement derrière la sécurisation du DivX. Sur son site, DivXNetworks ne fournit que très peu de détails, mais insiste bien : « La sécurité et le système de gestion des droits numériques intégrés à l’Open video system de DivXNetworks protège le contenu vidéo et cinématographique de manière persistante et permanente. » Et le site de fournir une liste des méthodes employées : cryptage avec possibilité de modifier les clés et même le cryptage sur un contenu déjà encrypté ; utilisation d’un système d’empreinte numérique statique identifiant l’ayant droit ; utilisation d’un système d’empreinte numérique dynamique incorporant les informations d’identification du client ; système de gestion des droits centralisée fournissant les clés de sécurité au logiciel assurant la lecture chez le client ; communications et transferts de clés de chiffrement passant par des réseaux cryptés… La liste est longue, elle est censée rassurer les partenaires et décourager les pirates, mais l’expérience prouve qu’en la matière l’humilité est de mise. Et si le format Open source n’a semble-t-il plus grand-chose à prouver, son petit frère sécurisé doit encore démontrer sa fiabilité. DivXNetworks a encore un long chemin à parcourir pour s’imposer face aux géants Microsoft et RealNetworks qui défendent chacun leur format respectif. La petite société dont le siège social est implanté à San Diego fait ses premiers pas.