Les serveurs DNS de l’Icann ont bien résisté à l’attaque de février

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L’attaque par déni de service visant le backbone Internet et ses serveurs DNS
ne serait pas parvenue à contourner la protection Anycast.

L’Icann(Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) vient de publier un rapport concernant l’attaque menée au début du mois de février sur le backbon Internet de serveurs DNS, une attaque qui avait alors fait grand bruit.

Le rapport indique que l’ensemble du réseau Internet est parvenu à résister à l’attaque grâce à la technologie de protection Anycast installée depuis la dernière attaque de grande ampleur qui avait eu lieu en 2002.

Les 13 serveurs DNS se trouvant au coeur du réseau mondial Internet ont été la cible d’une attaque par déni de service distribuée au début du mois de février. La région Asie-Pacifique a été identifiée comme le berceau de cette attaque de grande ampleur.

Six des 13 serveurs racines qui forment les fondations même de tout le réseau Internet ont été affectés. Les deux serveurs les plus affectés ne possédaient pas la technologie Anycast installée, a confié l’Icann, ce qui montre clairement l’efficacité de la technologie de répartition de charge.

« Bien qu’il s’agissait d’une attaque importante, la nouvelle technologie, combinée à la réactivité, aux compétences et à l’expérience acquises par les opérateurs de serveurs racines au fil des années, a permis aux internautes de n’en ressentir nullement les effets », a déclaré l’Icann.

Anycast permet à un certain nombre de serveurs implantés dans différents endroits de réagir comme s’ils se trouvaient en un seul et même emplacement.

Si le réseau de serveurs racines compte normalement 13 emplacements différents, la réalité est toute autre car non seulement des douzaines de serveurs sont souvent réunis en un seul et même endroit, mais des douzaines de serveurs implantés à d’autres emplacements peuvent également traiter des requêtes.
Par exemple, le serveur racine F (celui de Paris) compte pas moins de 42 emplacements différents.

Dès le début de l’attaque de février dernier, les ingénieurs ont rapidement découvert que tous les paquets de l’attaque étaient supérieurs à 512 octets. Par conséquent, il leur suffisait de bloquer tous les paquets supérieurs à cette taille.

A présent que l’efficacité de la technologie Anycast semble avoir été démontrée, il se pourrait que les serveurs racines D, E, G, H et L restants utilisent à leur tour rapidement la technologie, a précisé l’Icann.

Si le motif de l’attaque demeure encore inconnu, l’Icann pense qu’elle pourrait avoir été menée dans le but de promouvoir un botnet en particulier afin de démontrer sa puissance au monde entier.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 12 mars 2007